Il faut répondre à Jacques Myard

Dans une récente interview à Radio Courtoisie, le député UMP Jacques Myard proposait de nationaliser Internet, pour le rendre plus sûr, avec des arguments aussi puissants que les chinois l'ont bien fait. Initialement, j'avais attribué ces propos à un coup de sang, à une ânerie, dite trop vite, à l'antenne d'une radio. Or, pour calmer le jeu, il vient de publier un communiqué de presse, normalement un texte plus posé, plus calme, écrit sans la pression. Et les erreurs factuelles, les mélanges techniques improbables, y sont nombreux.

Autant il n'est jamais urgent de répondre à l'injure, autant il est toujours important d'expliquer la réalité scientifique et technique aux gens qui ont peur. Jacques Myard a visiblement peur d'un outil qu'il ne comprend pas. Expliquons.

J'ai pris comme source du communiqué de presse l'article de Marc Rees dans PCInpact.

Les États et leurs services spéciaux

Extrait du communiqué de presse:

Tout d’abord, il faut se féliciter de la sensibilité des uns et des autres à propos d’un Internet mythique qui appartiendrait à tout le monde. Il est certes un moyen d’information désormais incontournable, mais bien souvent aussi un moyen de désinformation, que des Etats et leurs services spéciaux n’hésitent pas à utiliser.

On a, dans le même paragraphe, plusieurs idées, relativement confuses, qui se mélangent. C'est, en soi, un indice d'incompréhension, alors on va essayer de comprendre quel sens indirect ça peut avoir.

Il y aurait un Internet mythique qui appartiendrait à tout le monde. On va supposer que ça fait référence au fait qu'il n'y a pas de chef d'Internet, pas de point central du réseau. Que du coup, si ça n'appartient à personne, alors ça appartient à tout le monde. M. Myard considère que c'est faux, et pourtant les spécialistes du sujet considèrent que c'est tellement vrai que c'est évident. Y compris moi, qu'on peut difficilement soupçonner de travailler pour les services spéciaux de quelque État que ce soit. En fait, la suite du communiqué de presse nous apprendra que J. Myard devrait revoir la conférence que j'ai faite à Rennes le 25/09 à midi (je crois bien que la vidéo n'est pas encore publiquement en ligne... si quelqu'un de l'Irisa peut se charger de la diffuser, elle est sous licence libre), pour réviser le rôle et le fonctionnement de l'ICANN.

Ensuite, un élément plus simple à comprendre: les États, via leurs services spéciaux, utiliseraient Internet pour nous désinformer. C'est l'évidence même. Les services spéciaux, quand ils veulent désinformer, utilisent tous les moyens. Internet, bien entendu, mais aussi la presse classique, ou la rumeur. J'espère bien que nos propres agents, dans ces services spéciaux, sont au moins aussi doués qu'un chargé de communication dans une campagne électorale. Et donc? En nationalisant le réseau, en le mettant aux mains du Ministère de l'Intérieur, on le mettrai mieux à l'abris des services spéciaux? Ça ne me semble pas très clair, ou alors il va falloir nationaliser la presse aussi, et puis les comptoirs de bars (pour nationaliser la rumeur).

« Nationaliser Internet » ne signifie en aucun cas créer une police des échanges entre particuliers, sous réserve de la diffamation ou la violation des droits d’auteurs. Nous sommes un Etat de droit.

Ah. Donc, ce n'est pas nationaliser au sens Mitterrand de 1981, à savoir transformer en service public. Ce serait plutôt nationaliser au sens créer un Internet Français, distinct du grand Internet. Là, on comprend mieux, et on connaît: c'est notre bon vieux Minitel qui revient à la charge!

Donc, pour nous protéger de la désinformation des services secrets de l'Étranger, il est urgent de créer un réseau bien bien coupé du monde. L'idée même est amusante, mais ridicule: d'abord ce ne sera plus Internet, mais surtout, ce ne sera pas étanche. Ce réseau isolé se retrouvera raccordé, par des centaines de moyens, au réseau plus vaste qu'est Internet.

Comprendre l'ICANN

En revanche, il faut savoir qu’Internet fonctionne par l’attribution des DNS (Domain Name System) aux différents opérateurs, sorte de routeur central du système, lequel est totalement aux mains d’une société américaine, l’ICANN, laquelle est elle-même le faux nez du gouvernement américain.

Il y a là une très grave incompréhension de la technique par M. Myard. Fort heureusement pour lui, il n'est pas ingénieur, il a donc un semblant d'excuse. Mais ça ne l'autorise pas à dire n'importe quoi, et, surtout, à vouloir faire peur aux gens avec des éléments techniques qu'il ne comprend pas.

Alors on va expliquer ce qu'est le DNS. Le DNS, c'est un annuaire hiérarchisé. C'est-à-dire? On lui donne un nom de domaine, et il le traduit en une adresse numérique (pour faire simple). Typiquement, il traduit edgard.fdn.fr en 80.67.176.0. Il est hiérarchisé, c'est-à-dire qu'il y a un gros DNS, au centre, qui sert de référence. Lui, il dit qui s'occupe de .fr, sous forme d'une adresse numérique. Ensuite, le DNS de fr dit, aussi sous forme d'une adresse numérique, qui s'occupe de fdn.fr. Enfin, le DNS de fdn.fr peut, soit connaître la réponse pour edgard.fdn.fr, soit dire qui s'en occupe à sa place, et ainsi de suite.

Dans cette affaire, on sent bien qu'il y a un point central, le gros DNS de départ. Que se passe-t-il si ce gros DNS se met à mentir, par exemple en répondant une ânerie pour fr? Hé bien, c'est assez simple, ça va sa voir. Comment dire... Ça va se voir gros comme le nez au milieu de la figure. Dans la seconde qui suit, des centaines d'informaticiens vont le voir, par exemple ceux qui gèrent le vrai fr, et qui vont constater qu'il n'y a plus de questions posées à leur serveur. Il est évident que ça va déclencher des alertes chez eux, même si c'est en plein réveillon de Noël. Ensuite. dans les minutes qui suivent, toutes la communauté des administrateurs réseau et système de France, qui seront alertés, qui s'en rendront compte, soit exprès, soit plus ou moins par accident. Bref, un incident sur les serveurs DNS racine (ah, oui, il y en a un de référence, copié à plusieurs dizaines d'exemplaires dans le monde, sur tous les continents, il faut donc l'accord de tout ce petit monde avant de faire des bêtises), c'est détecté tout de suite. Et si jamais c'est fait exprès, ce qui ne s'est produit qu'une seule fois, ça fait le tour d'Internet dans la journée.

On passe sous silence plusieurs simplifications, par exemple le fait qu'il existe des copies non-officielles des serveurs racines, qui contiennent des modifications (par exemple des zones comme fr, mais qui ne sont pas reconnues officiellement, et que seuls ces serveurs alternatifs connaissent). Par exemple le fait qu'un DNS ne fait pas que de la traduction de nom en numérique, il fait aussi la traduction dans l'autre sens, selon un procédé similaire.

Et qu'est-ce donc que l'ICANN? Pour comprendre le rôle de l'ICANN, il faut rentrer encore plus dans les entrailles du système. Il y a donc un serveur racine de tous les DNS. En dessous de cette racine, il y a des serveurs pour tous les domaines nationaux (fr en France, de en Allemagne, etc). Il faut bien qu'il y ait des règles pour gérer tout ça, sans quoi ça va finir en foire d'empoigne. C'est l'ICANN qui édicte ces règles. Et juste les règles. Ce n'est pas l'ICANN qui les exécute. L'ICANN n'est que le pouvoir législatif dans ce secteur d'Internet. Les règles sont mises en application par l'IANA pour tout ce qui est global, ou par délégation à un grand nombre d'autres entités. Par exemple, la zone fr des DNS est déléguée à l'AFNIC. Et cette délégation, pour ce qui concerne les DNS, suit exactement les délégations techniques. En gros, FDN est responsable de fdn.fr, l'AFNIC est responsable de fr et l'IANA est responsable de la racine. Tout ça forme l'exécutif.

Quel pouvoir a donc l'ICANN? Dans la théorie, un pouvoir énorme. L'ICANN pourrait décider qu'un pays ayant un député du nom de Myard n'a plus de zone attribuée, que c'est là une nouvelle règle, et donc décider la suppression de fr. Sauf que dans la pratique, ça ne marche pas. Les règles mises en place par l'ICANN sont étudiées de près par beaucoup de monde, sont discutées ouvertement (plus ouvertement qu'une commission parlementaire, par exemple), sont publiées, et ne peuvent être imposées à personne. Donc, elles ne sont suivies que si elles font consensus, et il n'y a pas de moyen de rétorsion possible. Un peu comme si on avait une loi, mais pas de police. Le seul moyen que la loi soit respectée est alors que tout le monde ait envie de respecter la loi. C'est le plus absolu des contre-pouvoirs: que l'ICANN se mette à déconner pour une raison ou pour une autre, et en très peu des temps ses règles ne seront plus suivies.

L'ICANN un faux nez du gouvernement américain? En quelque sorte, oui. Effectivement, si on regarde le mode de fonctionnement officiel de l'ICANN, le gouvernement américain y est représenté, et c'est le seul. Mais ça ne lui donne, dans la pratique, que très peu de pouvoir: il peut essayer d'infléchir les prises de positions de l'ICANN, mais ça doit se faire publiquement, et être ensuite accepté par tout le monde, par tous les administrateurs système et réseau de la planète, en France comme en Chine, par FDN comme par Orange. Si on trouve une règle qui convient à autant de monde, alors il y a fort à parier qu'elle laisse assez peu de place aux envies des politiques locaux...

Comprendre le DNS

Cela signifie que les États-Unis sont totalement maîtres du système et peuvent ainsi espionner le monde entier, pour leur propre sécurité, mais aussi pour leurs intérêts industriels ou commerciaux. Ils savent, eux, ce qu’est l’intelligence économique.

Ça, pour le coup, c'est une vraie erreur technique factuelle. Que les États-Unis aient la maîtrise du DNS racine (ce qui n'est pas tant le cas, on l'a vu) ne leur donne aucun moyen d'espionnage. Le trafic qui va d'un abonné Free (ou Orange, ou SFR, ou Neuronnexion, ou...) à FDN, par exemple pour lire ce blog, ne passe pas par les États-Unis. Même la requête DNS, quand je tape blog.fdn.fr dans mon navigateur, ne va pas jusqu'au DNS racine. Il en mourrait, le pauvre, de tant de travail.

Quand je tape blog.fdn.fr, mon DNS, celui que j'ai configuré et que ma machine interroge, regarde si des fois il aurait pas déjà la réponse. Le mien, il se trouve que oui (j'utilise les DNS de FDN, et eux connaissent blog.fdn.fr). Le votre, il ne connaît peut-être pas. Par contre, statistiquement, un autre utilisateur du même DNS a déjà eu besoin d'une zone en fr, et donc, il sait déjà qui est responsable de la zone fr, il va donc directement aller demander à l'AFNIC, sans passer par le serveur racine. Il va garder ces informations (qui est responsable de fr, qui est responsable de fdn.fr, quelle est l'adresse de blog.fdn.fr) en mémoire un certain temps, assez long, genre plusieurs jours.

Donc, le serveur racine, il verra passer quelques requêtes par jour lui parlant de fr, pas plus. Sans savoir de quel abonné ça vient, sans savoir pour consulter quel site, ni même si c'est pour consulter un site, ou pour envoyer un mail, et sans pouvoir dire si c'est beaucoup utilisé ou pas. Pour Orange, il voit à peu près autant de requêtes que pour FDN, il n'est probablement même pas vraiment capable, sur ce critère là, de deviner vraiment la taille d'un opérateur (d'autres éléments, par contre, peuvent l'y aider).

Donc, dire que parce que les États-Unis auraient la haute main sur le DNS (ce qui n'est pas le cas) ils seraient en mesure de tout espionner et de tout filtrer, c'est tout simplement faux.

Comprendre Windows

De surcroît, le logiciel du principal système d’exploitation est truffé d’erreurs permettant de multiples attaques de hackers qui peuvent paralyser des systèmes entiers, allant des hôpitaux aux centrales nucléaires, en passant par les médias. Le cas de l’attaque russe sur l’Estonie en avril 2007 ou encore la tentative chinoise de blocage des bases de données du gouvernement allemand en mai 2007, alors même qu’Angela MERKEL se trouvait en visite officielle à Pékin, en sont des exemples développés dans le rapport d’information n°2085 (page 203) des députés Jacques MYARD et Jean-Michel BOUCHERON « Les enjeux géostratégiques de la prolifération ».

Là encore, beaucoup d'amalgames dans ce paragraphe du communiqué de presse. Mais je n'ai pas le courage de tout démonter... Si l'opinion de Jacques Myard c'est qu'on ne devrait pas tant utiliser Windows pour des raisons de sécurité, de confidentialité, et de souveraineté nationale, et que donc on devrait utiliser plus abondamment des logiciels libre, par exemple dans l'administration française, alors, je suis d'accord avec lui.

Laisser la technique aux techniciens

Il est donc indispensable de maîtriser ce réseau qui échappe aujourd’hui totalement à la France et aux Etats européens. L’une des solutions, avancée par Louis POUZIN, inventeur du principal protocole de l’Internet, le TCP/IP, serait que la France maîtrise ses DNS et crée des espaces de confiance au sein d’Internet qui échapperaient à toute tentative d’intrusion ».

J'ai beaucoup de mal à croire que Louis Pouzin, respectable homme de science, puisse être d'avis qu'il faut couper la France d'Internet. Curieusement, j'ai du mal à croire qu'un des co-auteurs de La Bataille Hadopi puisse suivre M. Myard sur un terrain aussi glissant. Il y a donc fort à parier qu'il en vienne à demander un droit de réponse... Louis, si tu me lis...

Cette « nationalisation » d’Internet, loin de porter atteinte à la liberté de communication, va au contraire la renforcer.

Curieusement, j'ai beaucoup de mal à croire que le choix de la méthode chinoise pour gérer les libertés tende à les renforcer. Et essayer de croire à ça, ça demande des exercices de souplesse intellectuelle dont je ne suis pas capable le vendredi soir.

Jacques MYARD entend déposer une proposition de loi en ce sens.

J'attends avec impatience de pouvoir lire ça. Quelque chose me dit que, soit ça n'aura aucun rapport avec le communiqué de presse que je viens de lire, soit on va se payer un belle tranche de rigolade.

Commentaires

1. Le vendredi 18 décembre 2009, 20:55 par meven

Pour la vidéo de Rennes du 25 septembre, il n'y a qu'à demander :
http://linuxfr.org/2009/10/14/26026...

2. Le vendredi 18 décembre 2009, 21:11 par Siltaar

La vidéo de la conférence de Benjamin Bayart à Rennes le 25/09/09 est disponible ici : http://linuxfr.org/2009/10/14/26026...

3. Le vendredi 18 décembre 2009, 21:32 par Il Palazzo-sama

Je rajoute deux éléments de critique.

« “Nationaliser Internet” ne signifie en aucun cas créer une police des échanges entre particuliers, sous réserve de la diffamation ou la violation des droits d’auteurs. »

J’essaie de comprendre…
… ce monsieur veut-il dire qu’il n’y aura pas de surveillance pro-active du réseau, mais à condition que la surveillance pro-active du réseau ait vérifié que les contenus étaient acceptables ?

Mouais… :-/

« De surcroît, le logiciel du principal système d’exploitation est truffé d’erreurs permettant de multiples attaques de hackers qui peuvent paralyser des systèmes entiers… »

Oui ?

« … allant des hôpitaux aux centrales nucléaires, en passant par les médias. »

Non, sauf s’ils aiment jouer avec le feu.
Même Apple, dont les produits sont de loin plus stables et sécurisés — quoique le second point soit discutable — que ceux de Microsoft, signale clairement que leur système d’exploitation n’est pas utilisable sur des système critiques. (l’exemple de la centrale nucléaire étant explicitement cité dans la notice)

Après, si le propos était de signaler que les (ingénieurs du nucléaire/médecins/journalistes/etc) français sont tellement incompétents qu’ils ne sont même pas capable de comprendre une notice d’utilisation, je vais effectivement commencer à avoir peur…

———
« Curieusement, j'ai beaucoup de mal à croire que le choix de la méthode chinoise pour gérer les libertés tende à les renforcer. »

Non mais ça, c’est parce que tu te laisses avoir par la désinformation que les États-Unis et leurs services spéciaux distillent sur l’internet français, « réseau qui échappe aujourd’hui totalement à la France et aux Etats européens ». ;-)

4. Le vendredi 18 décembre 2009, 22:31 par dns

Ah Internet, il y en a des choses à dire, malheureusement j'ai l'impression que c'est ceux qui en connaissent le moins qui en parlent le plus, mis à part toi Benjamin, m'enfin je sais pas si les lance-pierres vont résister encore longtemps aux chars d'assault...

Tiens en parlant de DNS, soit ça merde, soit c'est fait exprès ou alors il y a des p'tits malins qui s'amusent avec les redirections :)

En inversant le mot illuminati sur un lien www.com, on obtiens le site officiel de la NSA américaine.

http://www.itanimulli.com

Ça va encore faire jazzer les cons...

5. Le samedi 19 décembre 2009, 02:41 par dns

Plein de gens qui causent "d'internet" ... courage Benjamin ;)

Débat internet contaminé chez Gisbert itv FOG 181209

http://www.dailymotion.com/video/xb...

6. Le samedi 19 décembre 2009, 12:24 par thomasvo

@Siltaar et meven: je pense que Benjamin faisait plus allusion à la conférence qu'il a donnée dans la journée (à l'INRIA, je crois), qui est plus technique sur les modes de gouvernance d'Internet...

7. Le dimanche 20 décembre 2009, 01:50 par dns

Une vidéo à faire passer à Mr Myard :)

http://kids.dailymotion.com/Tiji#pl...

8. Le dimanche 20 décembre 2009, 04:27 par dns

C'est quoi ce délire ? FDN n'est pas déclaré à l'ARCEP ?

http://www.arcep.fr/index.php?id=63...

Sinon Benjamin, tu connais Patrick Maigron ?

http://www-public.int-evry.fr/~maig...

Comme il connait bien le réseau, il pourrait pas te filer un coup de main pour l'expliquer aux politiques et à tous ceux qui étalent leur science dans la p'tite boite ?

http://www-public.int-evry.fr/~maig...

En réponse: Si, FDN est déclaré à l'ARCEP, on en trouve trace ici, sous le nom "Association French Data Network".

9. Le dimanche 20 décembre 2009, 13:32 par bluetouff

Magistrale réponse Benjamin, merci pour la bouffée d'oxygène dans ce monde d'e-gnares.
Je voulais proposer à Mr Myard de nationaliser Mandriva :)

10. Le dimanche 20 décembre 2009, 14:54 par Syl

"Le rendre plus sur" => sûr serait plus approprié
Mitterand aimerait bien avoir ses deux r
Et "un règle" serait heureux d'être au féminin :)

À part ça, je suis entièrement d'accord avec l'analyse comme toujours pointue de M. Bayart.

En réponse: corrections faites. Merci.

11. Le dimanche 20 décembre 2009, 18:57 par Laurent GUERBY

Et pour en remettre une couche technique toute personne connectée a internet a le pouvoir de choisir son serveur racine, ce choix est totalement décentralisé et aux mains de chacun d'entre nous.

12. Le lundi 21 décembre 2009, 11:03 par lou passejaire

je m'interroge ....
nationaliser ou nationaliser les infrastructures ?
nationaliser les tuyaux me semble totalement pertinent , les réseaux ont été majoritairement ( en terme de Km ) déployés avec des investissements publics, et je ne vois toujours pas en quoi un grand service public des tuyaux serait attentatoire à la neutralité du réseau ... plus que les intéréts économiques de la bande des 4 ...
Il faudra un de ces 4 qu'on s'interroge sur l'intéret du remplacement d'un monopole public par un monopole privé sur les infrastructures ...

13. Le lundi 21 décembre 2009, 14:04 par MunSu

"De surcroît, le logiciel du principal système d’exploitation est truffé d’erreurs permettant de multiples attaques de hackers qui peuvent paralyser des systèmes entiers, allant des hôpitaux aux centrales nucléaires, en passant par les médias."

Déjà, la plupart des systèmes critiques ne sont pas relié au réseau des réseaux. Par exemple je doute que les groupes électrogènes soient reliés au réseau. Au mieux un système pour prévenir du niveau de gasoil pour pouvoir en commander, mais déjà je doute de la possibilité d'interagir avec a partir d'internet.

Même chose pour les centrales nucléaires dont les systèmes sont tellement critique au niveau du réacteur que ce serait un fabuleuse connerie (pour ne pas dire une faute professionnelle) de les relier a un quelconque réseau ouvert. Un système de surveillance (lecture des paramètres) a distance, tout au mieux.

Et le mieux qu'on ait a faire, pour éviter la main mise de certaines personnes sur le réseau, est qu'il soit le plus décentralisé possible. Un internet franco-français sera logiquement 100 fois moins résistant a tout type d'attaque, notamment interne, ce qui pour une personne mal intentionné est de moins point de vue bien plus simple a mettre en œuvre.
Et une attaque externe pour couper du monde le peu de connexions du réseau plus une attaque interne pour l'immobiliser, on se retrouverai complètement coupé du monde.

Enfin bon, a force, je me demande si il faut laisser le vote aux personnes qui ne savent pas, et refuse obstinément de savoir. Entre Hadopi et de tels propos, pour ma part ce n'est plus de la non information, ça deviens de l'incompétence de plus haut niveau avec un refus de s'informer. En gros, l'ego et leur pouvoir avant tout.

Ça en serait presque marrant si ils ne faisaient pas ça au nom du bien commun. Parce que moi, je ne le vois pas.

14. Le lundi 21 décembre 2009, 16:27 par quellehonte
Commentaire supprimé, insultant. Merci de respecter une certain tenue.
15. Le lundi 21 décembre 2009, 16:31 par Bub

Bonjour,

Merci pour ce commentaire que je trouve à la fois correct techniquement et dépassionné (Internet n’est que le moyen *technique* de faire communiquer des ordinateurs, les réseaux criminels emploient de toutes façons tout moyen à leur disposition.)

Les propos de M. Myard m'auraient amusés comme ceux de Mme Albanel parlant du « pare-feu intégré à Office », si j’étais un peu plus certain qu’ils ne sont pas destinés à tester l'opinion publique sur l’idée de création d’une « haute autorité » de surveillance/contrôle d’Internet en France.

Puissions nous y échapper et ne pas gâcher l’argent public comme dans la HADOPI.
Cordialement.

16. Le lundi 21 décembre 2009, 16:31 par internet resistance
Commentaire supprimé, insultant. Merci de respecter un minimum de tenue.
17. Le lundi 21 décembre 2009, 16:38 par virercestocards

exactement Bub

ils préparent le terrain , j attends le prochain scandale lié à Internet pour que les roquets la ramènent et gélifient sur leur dernier modèle : un fait , une loi

Ces imbéciles provoquent une levée de bouclier appelée VPN et anonymat.Quand on voit qu'ils en sont deja a faire des propositions pour contrôler les pseudos ( tu deposes ton identité officielle et les pseudos que tu souhaites utiliser...) ou alors pour interdire le cryptage à tire personnel( deja qu un certain niveau de cryptage est officiellement autorisé! 256 je crois )

18. Le mardi 22 décembre 2009, 09:21 par moa

il apparait tout de même une chose pertinente dans ce communiqué de presse, M. le député dit
"les États-Unis ... peuvent espionner le monde entier, pour leur propre sécurité, mais aussi pour leurs intérêts industriels ou commerciaux. Ils savent, eux, ce qu’est l’intelligence économique."

C'est une réalité malheureusement, même si d'après vous cela n'a rien à voir avec les DNS ou l'ICANN. La France prend enfin conscience de l'intérêt d'une politique de veille et d'intelligence économique, même si cela mettra surement du temps à se mettre en place.

En réponse: Moi, surtout en cette saison, je veux bien croire à tout, même au gros monsieur habillé en rouge (ou en vert, selon les régions) qui distribue des cadeaux aux petits enfants (sans même se faire inquiéter par la police). Mais c'est bien de croyance qu'on parle. Les États-Unis savent ce qu'est l'intelligence économique? Oui, sans doute. Nous aussi. La France prend enfin conscience du truc? Bof. Les RG et autres DST, c'est pas de cette semaine, tout de même. Les États-Unis peuvent tout espionner et sont achtement balèse comme dans les films de Bruce Lee? Et du coup, forcément, s'ils savent pas empêcher les attentats, c'est un complot mondial, vu qu'ils étaient au courrant avant même que les méchants y pensent, et que s'ils avaient voulu ils auraient envoyé Bruce Lee (justement) et une navette spaciale... Ça, c'est de la croyance, à peu près aussi enfantine que le père Noël.

19. Le mercredi 23 décembre 2009, 19:33 par PaulK

Bonne analyse, bien argumentée et tout…

Personne n'a la vidéo de la conférence de Benjamin Bayart du 25/09/09 au matin ?
(Celle dont il parle au début de la vidéo téléchargeable depuis DLFP.)

20. Le mercredi 23 décembre 2009, 20:24 par Partock

Bah, déjà pour faire une interview sur Radio Courtoisie la mal-nommée... On devine facilement les projets qu'il a en tête : nationalisation, nationalisme, national-socialisme.

21. Le mercredi 23 décembre 2009, 20:33 par Yann

T'as même pas relevé le non-sens des 2 premiers paragraphes.

Problème posé: les états utilisent internet pour disséminer de la désinformation.
Solution proposée: Laisser le contrôle d'internet à l'état.

Y'a pas comme un problème? :)

En réponse: c'est, et je l'explique dans l'article, une erreur de lecture de ta part. Il ne parle pas de nationalisation au sens "acheter toutes les actions d'une entreprise", mais de créer un Internet Français (potentiellement privé, c'est pas la question) distinct du vrai Internet. Comme ça, on ne sera soumis qu'à la désinformation de notre propre gouvernement, et plus des ricains. Et comme il dit lui même qu'on est des gros nuls en matière de désinformation, ça se tient: bien prisonniers de nos petites frontières, on sera plus libres. Enfin, c'est ce qu'il dit.

22. Le mercredi 23 décembre 2009, 21:07 par partock

Je m'étonne que personne ne relève ça : "L’une des solutions, avancée par Louis POUZIN, inventeur du principal protocole de l’Internet, le TCP/IP"
Vinton Cerf s'est certes beaucoup inspiré des travaux de Louis Pouzin, mais de là à faire du français l'inventeur de TCP/IP...

En ce qui concerne le commentaire de Moa et la réponse qui suit, c'est plus qu'évident que depuis la chute du mur et bien avant ça, les États-Unis tout comme les autres pays, utilisent leur moyens d'espionnage à des fins d'espionnage industriels. Pas tous leurs moyens bien sûr mais la majorité oui. Vous pensez bien qu'on va pas injecter des millions dans une pléthore de fonctionnaires juste pour renforcer un peu la sécurité du pays, où seraient les retours sur investissements ? L'affaire Henri Plagnol, par exemple. Est-ce que les accords du GATT relève de la sécurité d'État ? Et bien aux yeux de la CIA, oui. Boeing aurait-il pu souffler ce contrat à Boeing en Arabie Saoudite, sans l'espionnage des fax et téléphones opéré par Echelon ? Et les radars que devaient livrer Thomson-CSF au Brésil ? En croisant les informations de la CIA et de la NSA, ce n'était pas difficile de découvrir et faire savoir qu'un officiel brésilien avait été corrompu par Thomson. Rumeurs ? Pas du tout ! Tout cela a été officiellement reconnu par James Woolsey, patron de la CIA de 93 à 95 dans le wall street journal. En gros : "vous versez des pots-de-vins pour vendre du matériel plus cher et de moins bonne qualité que celui des industries américaines, donc on vous espionne." Et ce même si le rapport du journaliste Duncan Campbell il y a plusieurs cas d'espionnage avérés qui ne sont pas fondés sur la recherche de preuves de corruption.
Pour les attentats du 11 septembre : plusieurs personnes à la CIA et au FBI avaient tiré la sonnette d'alarme bien avant. Mais c'est une chose de savoir qu'il y a 80% de chances qu'Al Qaida prépare un attentat sur le sol américain, c'est une autre de savoir où, quand et comment exactement.

23. Le jeudi 24 décembre 2009, 02:18 par Lolocafera

partock : « Pour les attentats du 11 septembre : plusieurs personnes à la CIA et au FBI avaient tiré la sonnette d'alarme bien avant. Mais c'est une chose de savoir qu'il y a 80% de chances qu'Al Qaida prépare un attentat sur le sol américain, c'est une autre de savoir où, quand et comment exactement. »
La NSA, de son côté, était à la ramasse sur ce coup (à une époque, on la surnommait No Such Agency - on pourrait la resurnommer Not Sufficiently Aknowledged), et comme la CIA n'était pas bien en cour, en partie parce que c'était Clinton qui avait nommé son directeur d'alors, George Tenet (mais aussi parce que la surveillance électronique, spécialité de la NSA, était plus à la mode que les enquêtes "à l'ancienne"), les alertes relayées par celui-ci sur une attaque imminente (venant d'investigations de terrain ainsi que d'informations transmises par des services amis - dont les services français et allemands, comme on l'a appris il n'y a pas très longtemps) ont été prises de haut par l'administration Bush.
D'un autre côté, l'attentat du 11 septembre 2001 était tellement inédit, et tellement GROS, que je ne suis pas sûr qu'il eût été intellectuellement possible, pour les investigateurs d'alors, de l'envisager, et de traiter comme vraisemblables et pertinentes les informations allant dans le sens de ce qui s'est finalement produit. Il aurait fallu des recoupements multiples pour que ça commence à ressembler à du solide, et seul un incroyable coup de bol aurait pu produire ces recoupements.

Mais pour en revenir au sujet principal, je crois que Jacques Myard mériterait une sorte de prix, mais le prix Busiris est, me semble-t-il, hors de sa portée tant ses propos sont complètement plombés dès le départ par l'ignorance techniques qu'ils trahissent. C'est d'ailleurs pour cette même raison que Frédéric Lefebvre ne l'a jamais eu.

Je suis cependant tenté de surnommer Frédéric Lefebvre "l'homme qui valait trois Myard", mais ça serait petit et mesquin, je le crains.

En réponse: on réfléchit à un prix, l'idée ayant été lancée par Laurent Chemla. On fera peut-être un prix Jacques Myard, mais il restera à en définir les conditions d'attribution.

24. Le vendredi 25 décembre 2009, 10:58 par erth3b

D'abord coup de chapeau à Benjamin Bayart pour ses conférences et la pédagogie dont il fait preuve.

C'est vraiment pénible d'entendre un député qui utilise des contrevérités techniques pour convaincre le citoyen lambda de sa compétence, la démystification était nécessaire.
Décidément entre les députés qui votent sans comprendre (l'Union des Marionnettes Parlementaires) et ceux qui développent avec des arguments faux c'est un vrai problème.
J'espère que les électeurs ne seront pas amnésiques le moment venu.
J'espère aussi que les moins de 30 ans vont participer un peu plus lors des prochain scrutins car ils sont une des clés du sort réservé à la liberté sur Internet (et ailleurs).

En deux ans la France (43ème) recule de 12 places au classement de Reporters Sans Frontières sur la liberté de la presse.
Etonnant ! non ?

25. Le samedi 26 décembre 2009, 01:14 par Willox

Je viens d'apprendre en lisant les réactions à ce sujet que .. Le gros bonhomme rouge n'existe pas et j'avoue avoir toujours du mal à m'en remettre .. Je vous prierai de préserver l'innocence de certains lecteurs. merci beaucoup .

En lisant l'article initial de M.Myard avec un oeil complètement néophyte il faut avouer que son discours fait mouche. Je ne voulais pas réagir de prime abord car Benjamin nous en a fait une superbe interprétation et a bien éclairé ma lanterne ( j'espère que ce genre de flagornerie peut faire office de réductions éventuelles sur les tarifs ADSL) . Je ne voyais rien d'autre à rajouter la dessus que ma bêtise personnelle .. Néanmoins je viens de festoyer en compagnie de mon vieux père entre autres pour célébrer le passage du vieux en rouge ( qui existe certainement !) et je fus surpris de constater qu'il a eu vent de cette idée de nationalisation d'internet car ce sujet subit une montée en puissance.

Bref, je vous raconte tout ceci en tant que témoin car mon cher père est un retraité de police , possède un ordinateur depuis 2 ans seulement et est un tout jeune internaute(...)
Il était complètement convaincu qu'Internet était très dangereux et qu'il fallait qu'on soit tous protégé..

Le discours de l'insécurité germe vite et profondément. Je suis désolé de le dire mais le texte de M. Myard frappe fort et il doit être probablement plus lu que les réactions fort à propos comme celles de ce blog ...

Mais bon comme je l'ai déja dit .. j'y crois moi !( et je l'ai vu !!!)

En réponse: aucune flagornerie ne peut valoir une réduction sur un abonnement ADSL. Ça peut tout au plus valoir le droit qu'on boive une bière ensemble, mais c'est un droit facile à obtenir.

26. Le dimanche 27 décembre 2009, 19:29 par Roddenberry

Ce qui fait defaut aux parlementaires francais, c'est une culture technologique et scientifique pourtant indispensable au 21eme siecle. Ce qui explique le retard ou l'inadaptation juridique et législative par rapport à ces mutations

27. Le lundi 28 décembre 2009, 11:08 par Jonathan

Pour illustrer votre commentaire concernant les DNS et le nombre de requêtes qui sont soumises aux serveurs DNS racine, on peut consulter la page du serveur racine K http://k.root-servers.org/ (on constate au passage que les machines correspondant à ce serveur sont réparties sur la surface du globe).
On peut consulter plus particulièrement la page des statistiques http://k.root-servers.org/statistic... qui montre que le serveur ne reçoit qu'une centaine de requête par seconde pour le TLD .fr

28. Le mercredi 30 décembre 2009, 17:09 par Jaz

Bon toujours pas de lien concernant la vidéo de la conférence de Benjamin Bayart du 25/09/09 au matin ?

En attendant, voici l'émission de ce matin ;)

http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/...

Post-Scriptum : si vous préférez la version avec de la musique non libre, et bien débrouillez-vous avec leur format propriétaire :)

29. Le jeudi 31 décembre 2009, 03:43 par Arithmos

Benjamin Bayart merci. Cependant c'est un assidu défenseur du libre et de l'open-source, qui lis vos bonnes paroles. Et même si votre voix tend à se repercuter jusque dans les plus lointaines contrées j'ai le sentiment qu'elle ne représente qu'un infime bit dans cet océan numérique mais aussi irl. Il s'agit ici d'exprimer un avis personnel, mais votre opinion sur la question sera étudié avec la plus grande attention. Donc lorsque quotidiennement je prends nouvelle de la structure neuronale de quelques décideurs nationaux ou voisins et qu'un beau jour il m'arrive de lire qu'une minorité puisse foudroyer de son ignorance un protocole comme le BitTorrent, je me dis qu'il y a un gros problème, pas vous ? Renseignez moi, s'il vous plaît, dites moi que cela est tout à fait normal, j'irai me coucher avec une bonne verveine en imaginant le jour ou utiliser le protocole http sera sanctionné par la haute voix. Quel est le but de toute cette mise en scène, quel événement dont vous rendrez si joliement la pareille nous privera définitivement de chocolat ?

30. Le dimanche 24 janvier 2010, 22:46 par halford III

Il faudrait former les parlementaires aux technologies, le cas évoqué dans cet article fait peur pour l"avenir de notre pays.

La discussion continue ailleurs

1. Le vendredi 18 décembre 2009, 21:44 par erode

erode's status on Friday, 18-Dec-09 20:43:55 UTC

♻ @bayartb Ma réponse à Jacques #Myard : Nationaliser Internet n'a pas de sens http://ur1.ca/i65r !hadopi...

2. Le vendredi 18 décembre 2009, 22:22 par rom1v

rom1v's status on Friday, 18-Dec-09 21:22:44 UTC

@bayartb Il faut répondre à Jacques Myard http://blog.fdn.fr/post/2009/12/18/Il-faut-r%C3%A9pondre-%C3%A0-Jacques-Myard...

3. Le vendredi 18 décembre 2009, 23:32 par bydorian

bydorian's status on Friday, 18-Dec-09 22:31:58 UTC

la réponse de @bayartb à #Myard http://ur1.ca/i65r // Trop classe, on sent qu'il y a de la connaissance dérrière...

4. Le jeudi 24 décembre 2009, 16:39 par romainberth

romainberth's status on Thursday, 24-Dec-09 15:39:52 UTC

Réponse de Benjamin Bayard à Jacques Myard qui veut nationaliser Internet, les chinois l'ont bien fait : http://tinyurl.com/yb2o9cn...

5. Le dimanche 24 janvier 2010, 22:28 par olivierauber

olivierauber's status on Sunday, 24-Jan-10 21:28:44 UTC

La question du DNS après la "nationalisation" selon #Myard.. @bayarb : http://x.fdn.fr/blog2 et Louis Pouzin: http://is.gd/6XhyW...

6. Le lundi 25 janvier 2010, 15:29 par encolpe

encolpe's status on Monday, 25-Jan-10 14:29:04 UTC

RT @olivierauber La question du DNS après la "nationalisation" selon #Myard.. @bayarb : http://x.fdn.fr/blog2 et Louis Pouzin: http://is ......