Être candidat aux européennes ?

La question n'est pas récente. Elle est même plutôt ancienne, en vrai. La première fois qu'on m'en a parlé, c'était pendant la bataille Hadopi. On sortait de je-ne-sais-plus quelle causerie autour du sujet, et on était en train de prendre un pot. C'est Fred Neau, à l'époque responsable du numérique pour les Verts Paris, qui avait lancé l'idée. D'abord de me voir député-tout-court (donc à l'Assemblée Nationale), puis, parce que je me proclamais incapable des coups-bas que demande une campagne sur un scrutin uninominal, de lancer d'accord, mais aux européennes, ça pourrait.

Depuis, le paysage politique s'est dramatiquement assombri. En particulier, sur les sujets qui me préoccupent et où je suis compétent, c'est-à-dire sur tout ce qui touche au numérique. Le PS au pouvoir s'est montré à peu près aussi mauvais que l'UMP. Et avec des conséquences que je pense graves (j'y reviendrai). Bref, je résume, le paysage politique continue de pourrir, comme l'explique Eric Walter, le secrétaire général de la Hadopi dans un billet de blog.

Le changement récent, c'est la création d'un machin qui s'appelle Nouvelle Donne, et qui se targue de vouloir faire de la politique autrement. J'ai découvert quand Isabelle Attard les a rejoints. Depuis, l'idée me tourne dans la tête. Tout comme Eric Walter, je ne me sens plus capable de voter pour aucun des partis usuels, ils sont vraiment tous trop... Je ne sais même pas quoi dire... Ils font n'importe quoi, effrontément, et supposent béatement que personne ne verra rien.

Numérique, crise, polycrise, et analyse de contexte.

Le mot Polycrise, je l'ai piqué dans un bouquin de Michel Rocard. Il l'a lui-même piqué à quelqu'un d'autre, mais je ne sais plus qui. Il désigne le fait que trois crises majeures, qui chacune pourrait bouleverser une quantité incroyable de choses, sont en train de se produire en même temps.

La première, c'est l'explosion à répétition de la finance hors de contrôle. Le dernier cas similaire connu, c'est celui de 1929, qui se traduit par des politiques d'austérité dans toute l'Europe. Ces politiques poussent à la montée des extrêmes dans toute l'Europe, jusqu'à la prise du pouvoir par les fascistes en Italie, les franquistes en Espagne, et les nazis en Allemagne. Regardez bien, on est pile sur cette pente là, et pile dans le timing. Pardon ? Ah oui, la gauche est au pouvoir en France. Oui. Tout juste. En 1936, 3 ans avant la guerre, ça s'appelait le Front Populaire.

La seconde crise, c'est la fin des énergies fossiles. Pour le pétrole, le déclin est commencé, on ne peut pas en produire vraiment plus, et on va même être contraint d'en produire progressivement de moins en moins, et de plus en plus cher. La totalité de notre économie repose sur le postulat que l'énergie ne coûte presque rien. Et, comme le montre très bien JM Jancovici dans ses différentes conférences, le PIB est directement indexé sur la production d'énergie. Retrouver de la croissance sans trouver une source d'énergie bon marché et non-polluante, c'est impossible. Cette crise-là aussi, sera majeure.

La troisième crise, c'est l'avènement du numérique et d'Internet. Je l'ai expliqué dans assez de conférences, allez voir en ligne. La société change. Vite. Beaucoup. Ce changement de société peut se passer relativement en douceur. Ou pas. Le précédent qui vient en tête, c'est l'apparition de l'imprimerie, qui s'est traduit par le protestantisme d'une part (et donc le bain de sang des guerres de religion dans toute l'Europe) puis par les Lumières et la Révolution Française ensuite (pas mal sanguinolente aussi).

Ces trois changements majeurs ont lieu, peu ou prou, en même temps. Et tous les trois peuvent nous amener dans le mur. Et aucun de nos politiques n'en parle sérieusement.

Mon approche initiale

Après que j'ai appris qu'Isabelle Attard avait rejoint Nouvelle Donne, j'ai commencé à regarder ce que c'était. Bon, trop jeune, mais quelques idées intéressantes, dont celle de faire de la politique d'une façon qui pourrait me convenir. Pas trop d'accord avec leur programme économique, qui me semble simpliste bien que je ne sois pas un spécialiste du sujet. Mais deux fondamentaux évidents sont là : la recherche de la croissance à l'ancienne est une illusion, et la politique d'austérité telle qu'elle est menée est idiote. Après avoir vu Françoise Castex, députée européenne que je respecte pour son travail sur les sujets du numérique, et ses positions (par exemple) contre ACTA, quitter le PS pour Nouvelle Donne, j'ai recommencé à y penser. Et à me dire que c'était peut-être la meilleure nouvelle dans le paysage politique depuis longtemps. Et d'autres amis de recommencer à me pousser, à me dire que je devrais être candidat à des élections européennes[1].

En y réfléchissant, j'arrivais à ça : être sur une queue de liste[2], et donc devenir marqué politiquement, c'est sacrifier la légitimité que j'ai (chèrement) acquise sur tous ces sujets, pour n'avoir rien en échange. Pas plus d'écoute, pas plus de capacité d'expliquer à des politiques toujours sourds. Bref, ce serait sacrifier l'utilité que je peux avoir en échange de... rien. Être député européen, ça pourrait, éventuellement avoir un sens, mais c'est impossible à atteindre.

Puis, lors d'une visite à Bruxelles (j'allais expliquer la neutralité du Net à des assistants parlementaires du groupe ALDE, pour prêter main forte à l'analyste juridique de la Quadrature), je me retrouve, alors que ce n'était pas prévu à l'agenda initial, à boire quelques bières avec l'assistant parlementaire de Castex. Et lui m'explique clairement qu'il manque un pilier numérique à Nouvelle Donne, et que je devrais me présenter aux européennes, que ça lui semble évident que je pourrais être tête de liste, et qu'en gros, ils pourraient bien adopter un programme sur le numérique que j'aurais écrit en très grande partie. Bref, que tout ça pourrait avoir un sens.

La question change alors tout d'un coup. Je pensais que je n'obtiendrais au mieux qu'une place inutile en fin de liste. Mais là on me parle d'être peut-être à la tête d'une liste (y'a une procédure à suivre et tout ça, mais au moins ce n'est pas exclu), donc d'avoir une vraie chance pas complètement nulle de me retrouver député européen, et donc d'aller mettre du numérique partout dans le parlement européen...

La gamberge

Du coup, je prends rendez-vous avec Isabelle Attard, qui est membre du bureau national de Nouvelle Donne, et je commence à gamberger sur le sujet. Je me dresse une liste des points négatifs, il y en a une quantité invraisemblable. Je me dresse une liste des points positifs, il y en a 2-3 importants.

Dans les points négatifs, en vrac, c'est pas mon boulot, je n'aime pas travailler en anglais[3], je vais perdre tout le crédit que j'avais obtenu pour défendre les associations, je vais foutre mon patron dans la merde[4], je ne serai plus écouté en France, étant marqué politiquement, de toutes façons je ne serai pas élu, et même si j'étais élu, c'est pas moi tout seul qui bougerai le Parlement Européen, et de toutes façons c'est la Commission qui bloque autant qu'elle peut.

Dans les points positifs, il y a le fait que je ne peux pas me plaindre de la politique menée, et refuser de participer quand on me le propose. Il y a que Snowden a montré avec raison que nos gouvernements luttent contre nous, et qu'on ne peut pas laisser passer. Il y a que, quand on veut que quelque chose avance, il faut le faire, au lieu d'en parler.

Comme tout libriste habitué, en pareil cas, je lis. Tout ce que je trouve comme documents sur le fonctionnement interne de Nouvelle Donne, ce que publie le ministère de l'Intérieur sur l'organisation des élections. Les règles pour être candidat, le financement de tout ce merdier, le mode de scrutin, etc. Et je passe des coups de fil, à pas mal de gens que je pense pouvoir être de bon conseil. À peu près tous me disent la même chose. Si j'ai une chance d'être élu, c'est-à-dire si je suis tête de liste, je devrais y aller.

Alors voilà. Après mûre réflexion[5], les points négatifs, bon, ils sont négatifs. Mais je ne peux pas râler si je n'ai pas essayé de faire.

Du coup, j'en suis à poser le scénario type :

  • Si je me porte candidat à la candidature, il y a toutes les chances pour que je ne sois pas désigné, ou seulement loin sur la liste, et donc avec aucune chance d'être élu. En pareil cas, je retire ma candidature, c'est idiot de sacrifier un acquis pour rien.
  • Si par mégarde j'étais placé en tête de liste, alors, il y a un trou noir. Plus moyen de reculer, bien entendu. Trop tard pour avoir peur. Il faut que je fasse campagne, sérieusement, pendant deux mois. Et donc que je vive sans salaire. J'ai beau avoir un très joli salaire, je n'ai pas un sou de côté. Mettons, je fais clodo pendant deux mois. Normalement, je ne suis pas élu, et je peux retourner au travail. J'ai sacrifié 15 ans de vie associative, mais au moins j'aurais essayé de faire quelque chose.
  • Si jamais je suis élu, alors là c'est la catastrophe. Mais ça devient passionnant. J'ai 5 ans pour essayer de faire bouger quelque chose, en espérant que l'Europe ne soit pas à feu et à sang avant ça.

Et là, je ne sais pas. J'y vais ? J'y vais pas ?

Notes

[1] Je ne compte même plus les membres du parti pirate qui m'ont dit ça. Pour que je sois candidat chez eux, bien entendu.

[2] Pour ceux qui ne savent pas, les Européennes, c'est un scrutin de liste. Dans chaque euro-région, chaque liste obtient un nombre de députés proportionnel au nombre de voix obtenues. C'est suffisamment bricolé pour évacuer les petits partis, en segmentant en 8 grandes régions au lieu de faire un scrutin national, mais encore un petit peu ouvert contrairement aux autres scrutins en France. Pour que le premier candidat de la liste soit élu, il faut faire entre 5% pour les régions les plus favorables (Île de France, 13 députés) et 18% pour les régions les plus hostiles (centre-auvergne, 5 députés).

[3] I do speak enough of broken english to work with people from the European Parliament, but I really don't like to do it. My ideas are more clear when I think in French.

[4] Il va perdre son directeur technique, c'est grave pour une startup.

[5] Non, sans déconner, j'en suis à mal dormir la nuit... Ça fait des années que ça m'est pas arrivé, de mal dormir la nuit.

Commentaires

1. Le jeudi 13 mars 2014, 23:19 par Benjamin Bayart

Première note: pour les personnes qui se demandent ce que ça fiche sur le blog de FDN, je rappelle que depuis 15 ans, j'ai placé toute mon activité, tout mon activisme, sous la bannière de FDN. Et que donc, ce que j'hésite à sacrifier, c'est l'influence que je pouvais avoir comme porte-parole de l'association.

Deuxième note: désolé, il doit rester des fautes un peu partout dans le billet. Signalez-les en commentaire, je ferai les corrections et je supprimerai les commentaires correspondants.

2. Le jeudi 13 mars 2014, 23:42 par damien

Bonsoir,

avec les Pirates ou Nouvelle Donne, vas-y en tête de liste : nous avons besoin de personnes comme toi en politique, issu de la société civile, compétent et franc.

Il faut passer à l'action !

3. Le jeudi 13 mars 2014, 23:44 par elfabixx

Eh bien, voilà un sujet de discussion passionnant pour l'AG en perspective.

L'image de porte parole de FDN serait-elle détruite à ce point par l'envie concrétisée de faire bouger les choses ?
« Si tu veux que quelque chose soit fait, fais-le », pourrait être la devise de FDN : je ne vois pas d'incompatibilité technique, bien au contraire. Le risque que je vois est celui de politiser F/FDN (d'accord, c'est déjà le cas, mais pas ouvertement).

Après, la question du parti dans lequel s'encarter... c'est peut-être plus compliqué. Nouvelle donne m'a l'air intéressant et à surveiller de près, mais encore trop jeune et avec trop de points pas hyper clair.

En bref, ce n'est pas moi qui vais te ramener à des nuits calmes, réfléchis bien, et bon courage !
May the datalove be with you <3

4. Le jeudi 13 mars 2014, 23:52 par Fabien

Je crois que tu surestimes beaucoup le risque de decredibilisation. A l'inverse si tu renonces à tenter d'agir tu perds beaucoup de légitimité.

Si les chances d'avoir la tête de liste sont fortes, c'est mal de ne pas surmonter ta peur (légitime) du râteau.

5. Le jeudi 13 mars 2014, 23:54 par scelerat

il faut y aller, maintenant monsieur :)

A voter

6. Le vendredi 14 mars 2014, 00:24 par Lou

"Il désigne le fait que trois crises majeurs, qui chacune pourrait bouleverser une quantité incroyable de choses, sont en train de se produire en même temps."

Ho Benjamin ! T'as fumé la moquette avant d'écrire ton billet ? ;-)

T'as pas l'impression d'oublier la plus grave des crises, le réchauffement climatique ?!
A côté de ça, les trois autres crises (monde financier hors de contrôle, peak oil, numérique) c'est de la gnognotte !!!!!!

En réponse: j'en ai pas parlé, mais pour moi le problème climatique est une partie du problème du peak-oil. C'est bien parce qu'on a brûlé le pétrole trop vite, et qu'on n'arrive pas à se calmer dessus que ça fout la merde dans le climat.

Lou

7. Le vendredi 14 mars 2014, 00:42 par Skhaen

OH F*** YEAH ! Pardon, je m'égare... la joie de pouvoir enfin lire ça...

On en a déjà pas mal parlé, donc tu sais ce que j'en pense.

Si je peux t'aider d'une quelconque façon, n'hésite surtout pas, ça sera avec plaisir.

8. Le vendredi 14 mars 2014, 01:28 par fwix

Go go go

9. Le vendredi 14 mars 2014, 02:03 par fredix

Le problème peut être la position de nouvelle donne sur les aspects économique. Le numérique est un soucis en ce moment et ta position est claire et propre. Mais l'avenir économique, l'emploi est un plus gros soucis... Pour se faire élire c'est aussi et surtout sur ce sujet qu'il va falloir convaincre et proposer quelque chose de radicalement différent....

10. Le vendredi 14 mars 2014, 03:13 par pro de la politique , meme de la pire des politicienne (beuurk!)

courage benjamin...

en meme temps tu risques d'aborder des zones de haute turbulence...
la politique politicienne, meme au plus bas niveau sans trop d'importance politique come des petites elections sans trop d'impact comme les européennes (qui du coup ont un peu d'interet puisque de petites voix comme ecolo par exemple peuvent y avoir un peu de l'espace qu'ils n'auront peut etre jamais dans les elections nationales "sérieuses" (1% ou deux aux presidentielles, dix fois plus aux elections bidons comme région ou europe!) ...
tout ce milieu... c'est une forme de la politique tres corrompante, usante, et assez penible/sterile...

bon, donc , ici a une croisée des chemins...

- soit tu te detournes kantiennement de ce salissage de mains peu utile (election truc de gogos et d'asservissement, juste arnaque crapuleuse et criminelle, relire de libertad, un vieux texte plus que centenaire: "le criminel, c'est l'electeur")...<br>
tu fais aussi tien, le celebre slogan... "agir ensemble au lieu d'elire".

- soit tu franchi la rive, tu sautes le pas, et tout en restant lucide sur l'effarant niveau de compromission present et a venir... tu te lance en esperant que le prix a payer ne soit pas trop cher, que les belles idées de la quadrat' ou de fdn etc... seront un moment bien portées...

mais alors, par pitié... pas avec une bande de ringards tocards comme n.d.!! et meme si il s'y retrouve des personnes de 'valeurs' injustement traitées par les politichiens du ps... comme certaine élue du gers, dégueulassement 'remerciée'... on y trouve aussi, hélas, des especes d'apparatchiks avec bien peu d'idées si ce n'est magouilles et ringardise publicitaire depuis tant d'années avec bcp de voyelles dans leur marque publicitaire...

et s'acoquiner avec ce genre de personne sur des lignes ramasse-tout plus que douteuses sur nombres de points... avec coté girouette qui risque d'embarquer des personnes aux justes et constants combats depuis des années... ca c'est de la pire politique politicienne... quels gros risques et quels gros gachis...

si une presence electorale vous semble une bonne stategie...
je ne vois que deux positions a peu pres clean:
- la quadrat /fdn, milieux du dit 'libres', april... toussa... meme si vs ne mettez pas les structures en avant vous montez une liste autonome (maxi pub assurée et peut etre meme resultats) en tout cas a l'et ou en milieu urbain?
il faut juste trouver une bonne centaine de milliers++ d'euros et faire un rattachement pour la campgne nationale (car sinon 5 a 10 / 20 fois plus! pour minimum 5 listes)...
preciser ds le positionnement le coté non politicien /long terme mais le coté alerte et temoignage etc... (pour que meme si mauvais score, le message soit passé et non terni...)

-soit bcp plus simple negocier un bout de campagne et une tete de liste... avec le PP-fr...
le parti pirate acceptera surement... et la plupart des point importantsont deja dans leur programmes et pile ds leur 'ligne'... avantage aussi c'est deja un discours europeen /solidarité des deputés alemant et toute europe du nord...

explorer bien les piste, pas de mésalliances qui ruineraient une super image que vous avez tous mis... la jeunesse, depuis tant de décennies que ns vous observons monter (ah le lointain temps des news via deux seules sources hormis l'en/renater...frmug fdn et teaser!!) tant d'energies et de constance independante a construire!

et si vous avez besoin d'un peu de negociations, d'organisation dans cette branche ... notezz nos mails... nous devons etre quelques uns, avec bcp d'experiences... prets a vous epauler dans les meandres souvent(tres) vaseuse de ce micro monde, helas, assez salissant...

oui bon courage!

11. Le vendredi 14 mars 2014, 03:14 par Nom ou pseudo

«Pardon ? Ah oui, la gauche est au pouvoir en France.»

Alors oui mais non, la chose que l'on nomme PS est tout sauf de gauche, faut pas déconner.
(et déjà en 36 c'etait moyen, c'est juste que les gens leur ont botter le cul bien comme il faut, congés payés etc c'etait pas dans le programme de blum)

Pour le PIB c'est tout le syteme de calcul qu'il faut revoir.
Quand aux énergies je pense qu'on arrivera ou en tout cas qu'on peut arriver a remplacer, faut juste y mettre le paquet et là comme dans d'autres domaines, on perd "juste" du temps -_-

«Ces trois changements majeurs ont lieu, peu ou prou, en même temps. Et tous les trois peuvent nous amener dans le mur. Et aucun de nos politiques n'en parle sérieusement.»

Teuteuteu, tu écoutes mal, Mélenchon n'arrête pas(si on veut bien ne pas s'en remettre a la "presse/médias libre et indépendante" faut le dire vite, et écouter/lire vraiment directement le bonhomme) et pour cause il a bien percuter la chose et s'y est mit a fond.
En tout cas sur la questions écologique et sur la question humaine/social/sociétal...

Sur le numérique moins peut etre, mais est ce que c'est justement pas là que tu devrais militer?
Dans un des parti du FdG ou au FdG directement (sans s'encarter dans un parti en particulier si ca t'arrange) et créer ou booster un groupe de formation etc sur les sujets que tu maîtrises donc.
Je pense que ca serait possible et que ca serait très bien. Mais je peux me tromper hein...

C'est juste que je me dis qu'il y a un ordre des choses et qu'il serait mieux de commencer par créer la base dans un parti existant et donc etre groupé par la suite.
A partir de là, que ce soit toi ou n'importe qui d'autre du parti, le programme et les votes seraient cohérent et tu pourrais continuer de faire ce que tu fais actuellement.
Le beurre le cul de la crémière toussa, mhh, ouai si on veut :)

Mais j'ai trop peur que y allant comme ca tu te crame pour rien et avec en plus un plus mauvais retour encore sur "le politique".

Mon avis sur Nouvelle Donne est vite dit, comme toi en gros: pas assez a gauche/conséquent, pas a la hauteur, nous ressortir simplement du neo Roosevelt... Mhh... (et puis trop centré bobo/classe moyenne haute, célébrité toussa qui se plantera ama magistralement quoi qu'il arrive comme tous les trucs dans le style qui ont été tenté avant)
Et puis bon, ils se réveillent un peu tard quoi... et c'est pas comme si yavait pas déjà de quoi faire en formations a gauche.

Et tiens j'y pense, tu connais la co-présidente du PG Martine Billard, je me souviens t'avoir entendu dire dans une conf que tu l'avais bien bassiner que c'etait ta députée..., ya un truc qui t'as rebuter oujsaispasquoi finalement ou?

«Mais je ne peux pas râler si je n'ai pas essayé de faire.»

Tu fais déjà beaucoup...

«donc d'avoir une vraie chance pas complètement nulle de me retrouver député européen, et donc d'aller mettre du numérique partout dans le parlement européen...»

Concrètement ca se traduit par?

«Si jamais je suis élu, alors là c'est la catastrophe. Mais ça devient passionnant. J'ai 5 ans pour essayer de faire bouger quelque chose, en espérant que l'Europe ne soit pas à feu et à sang avant ça.»

T'es pas sérieux là?
La réponse tu la connais déjà, t'aura rien pu faire de réelement significatif, t'aura perdu du temps a te débattre dans une truc fait pour ca etc

Et bon, encore une fois, ya qu'a voir les comptes rendu que mélenchon fait sur le parlement européen...

12. Le vendredi 14 mars 2014, 05:55 par Iv

Je pense que tu surestimes la perte de crédibilité. Il y en aura, c'est clair, mais ce n'est pas 15 ans jetés par la fenêtre. Nouvelle Donne étant a priori non aligné, il sera dur de te taxer d'être partisan. Ceux qui apprécient l'indépendance totale du milieu associatif et de la politique ne seront pas content, mais tu gagneras aussi la légitimité de quelqu'un qui sera allé au feu. Et en tête de liste, même non élu, tu auras un score attaché à ton action. Un poids politique qui est le nerf de la guerre en politique. Fais 2% et tu auras l'oreille de tous ceux à qui 2% manquent.

13. Le vendredi 14 mars 2014, 07:29 par hamster

J'ai l'impression de me retrouver en 2005, pendant la campagne pour le traité constitutionnel : y'a plein de gens qui disent "oui", "go go go", etc. et moi je viens jouer au vilain petit cannard et je dis "non !".

Changer les choses de l'intérieur, ca demande d'avoir de solides appuis a l'extérieur. Sinon c'est juste de la compromission pure et simple. Un espion (ou un lobbyiste) peut se permettre de rentrer dans le système et de faire les trucs sales que ca implique parce qu'il a derrière lui un service secret qui lui filera les idées à faire passer et les stratégies a adopter le moment venu, qui allongera des millions en sou-main lorsque nécessaire, qui le fera pistonner pour le maintenir en place quand il sera dans la tourmente. Quels soutiens as-tu a l'extérieur ? FDN ? La quadrature ? HAHAHA ! On ne peut pas être a la fois un pion infiltré chez l'ennemi et la tête pensante qui coordonne les opérations.

Se lancer en politique pour "essayer de faire bouger quelque chose" ca veut dire :
- Apprendre les rouages officiels et officieux de ce monde la.
- Elaborer une ligne politique, une vision de la société (y compris sur les sujets qui te passionnent pas), et la faire évoluer.
- Se battre contre ceux qui essaieront de te détruire, te prémunir de leurs coup-bas et déjouer ceux qu'ils arriveront quand même a te faire. Le plus facile c'est de les détruire en leur faisant des coups-bas le premier, mais c'est pas ton genre. Je ne sait plus quel ministre avait dit "le pouvoir d'un homme se résume a son pouvoir de nuisance".
- Arriver a convaincre les autres (après tout, c'est ca "faire bouger"). Convaincre tes ennemis, convaincre les indifférents, et le plus difficile, convaincre tes alliés.
- Mobiliser les citoyens pour faire des actions diverses pour te soutenir quand tu en a besoin.
- Te palucher la paperasserie pléthorique.
- Etc.

Si tu pense être capable de faire tout ca en même temps, tout seul ou même avec quelques copains, je n'hésiterai pas a te traiter de "petit prétentieux". Surtout si les "copains" en question ne sont que de circonstance et que t'a pas passe quelques années a refaire le monde avec eux autour d'un bière, ce qui est une façon pour chacun d'apprendre a connaitre et respecter les idées des autres (épidémie de trolls spotted a l'horizon).

Tu n'est pas le premier a te lancer ainsi la fleur au fusil face au monstre. Tu n'est pas non plus le premier a t'y casser les reins. Je suis mille fois d'accord avec "Nom ou pseudo" : si t'es élu, dans 5 ans "t'aura rien pu faire de réelement significatif, t'aura perdu du temps a te débattre dans une truc fait pour ca". Je pense même que tu aura nettement moins fait de trucs significatifs que tu n'en fais actuellement avec la position que tu as. Le monde de la politique est fait, taillé sur mesure, pour paralyser les petits prétentieux qui l'attaquent la fleur au fusil. On ne résout pas un problème avec les modes de pensée, les règles et les systèmes qui l'ont engendré (ca je crois que c'est d'Einstein, au moins en partie).

Ah j'oubliais. Il y a aussi des députes qui font tranquillement leur mandat, sans trop subir de coups bas, sans avoir a se battre sans cesse avec acharnement. C'est même la majorité des députés. Si tu fais ca, tu aura sacrifié 15 ans de vie associative pour rien parce que tu n'aura dérangé personne. Loi de l'action et de la réaction, toussa.

L'argument "tu ne peux pas te plaindre de la politique menée, et refuser de participer quand on te le propose" est terriblement vrai.

Seulement voila : imagine que tu fasse un voyage organisé, que tu te retrouve avec 50 autres personnes dans un car qui part a l'assaut des cols des Alpes pour aller visiter la Suisse. Au beau milieu de la montée d'un col, le car tombe en panne. Au bout d'un moment, tu râle parce que t'en a marre de rester immobile a attendre, et quelqu'un te dit "plutôt que de râler, va donc pousser le car". Si t'es un andouille, tu le fais. Tu va t'épuiser complètement et te faire un joli lumbago mais le car n'avancera pas d'un millimètre. Si t'es moins idiot tu cherche une solution plus efficace.

Il y a des façons intelligentes de faire de la politique, mais c'est toujours en la hackant, c'est a dire en l'utilisant pour autre chose que ce pour quoi elle est faite. Par exemple en utilisant les campagnes électorales comme moyen de communication pour faire passer ses idées, sans intention de faire son mandat si par malheur on est élu. Par exemple parce que c'est un bon moyen de connaitre ce monde et la mentalité des gens qui l'habitent pour mieux arriver a les convaincre ensuite lors d'actions hors du cadre politique. Mais s'il te plait, pitié, ne pars pas en politique "pour essayer de faire bouger quelque chose". Ca serait comme si un objecteur de conscience s'engageait dans l'armée pour essayer de faire en sorte qu'il y ait moins de guerres.

Pour faire bouger quelque chose il faut inventer des manières de le faire qui soient nouvelles, inattendues, en rupture avec les règles et habitudes établies, et surtout pas rentrer dans le cadre (je devrais dire "le carcan"). Le travail que tu a fait depuis quelques années en est un bon exemple. Si tu sens que tu arrive au bout des possibilités de ton action dans sa forme actuelle, et aussi que tu commence a fatiguer a tant te dépenser, fais donc une pause pour t'accorder le temps d'inventer autre chose. Peut être même tu peux considérer que tu a largement fait ta part (je pense pas que quiconque osera te dire le contraire), t'arrêter et laisser a d'autres le soin d'inventer autre chose. Par contre si tu va te suicider en politique, les autres en seront éclaboussés, tu les obligera a se démarquer de toi pour pouvoir continuer a faire des choses hors du cadre politique. En bref tu leur mettrait des bâtons dans les roues.

@Iv
"Fais 2% et tu auras l'oreille de tous ceux à qui 2% manquent." <-- Je fais une différence entre "se faire caresser dans le sens du poil par des démagos qui ont besoin de nos 2%" et "faire progresser nos idées". Les verts ont très bien réussi a avoir l'oreille du PS qui avait besoin de leurs quelques %. Avant les élections. Depuis qu'ils sont élus ils se font rouler dans la farine.

@ Lou
Je suis d'accord avec Benjamin sur son analyse a court terme : le réchauffement climatique ne va pas changer nos conditions de vie d'ici la fin d'un hypothétique mandat au parlement européen. La finance, le pétrole et internet, si.

On peut aussi réfléchir a plus long terme, et dans ce cas on trouve d'autres catastrophes qui vont nous tomber dessus, le réchauffement climatique en fait partie mais il n'est pas le seul. Par exemple les malformations engendrées par Tchernobyl et Fukushima qui vont lentement contaminer l'ensemble de l'humanité de générations en générations nous promettent aussi un avenir bien sombre. Alors quand on a en même temps une épidémie de peste et un autre choléra, il est idiot de passer son énergie a se battre pour savoir laquelle est la pire. De toutes façons il faut toutes les traiter et si possible les prévenir.

@Nom ou pseudo
"Quand aux énergies je pense qu'on arrivera ou en tout cas qu'on peut arriver a remplacer, faut juste y mettre le paquet" <-- Encore un qui parle de trucs qu'il connait pas sans avoir pris la peine de se renseigner un peu ! Renseigne toi sur les quantités d'énergie que ca représente. Renseigne toi aussi sur les autres moyens dont on dispose pour produire de l'énergie (fonctionnels ou a l'état de prototypes dans des labos) mais surtout sur leurs prix. Tu arrivera vite comme les autres a la conclusion qu'on ne pourra pas éviter une baisse drastique de notre consommation. Quoi qu'on fasse.

14. Le vendredi 14 mars 2014, 07:41 par kuira

être efficace, le plus possible, c'est avec le parti pirate
sur lequel tu t'es largement exprimé
on sait de quoi on parle et on est le plus visible
pas besoin de cautionner et se griller dans un feu de paille ( http://blogs.mediapart.fr/blog/rodo... ) de diversion.
C'est malheureusement neutralisé du côté FDG qui malgré une bonne équipe ( http://numerique.frontdegauche.fr/?... ) est totalement invisible et incomprise dans ses propres rangs.
Des gars au diapason de Benjamin sur le num, y'en a à peu près dans tous les partis mais personne ne lui donnera de visibilité -tête de liste- sauf à ND où c'est lui qui est faire-valoir.
Reste le Pirate. Bien qu'ils sortent des conneries sur à peu près tout en dehors du numérique, c'est là que ça peut être le plus utile à la cause.

15. Le vendredi 14 mars 2014, 07:51 par Kicik

Salut Benjamin,

Moi, cela ne me gène pas du tout ! Cela n'enlevera absolument rien de tes années passées à porter et à défendre le côté associatif. Une expérience forcément riche d'enseignements, quelque en soit l'issue. Ensuite pour t'avoir rencontré, vu, lu, entendu, il me semble sans aucun doute que ta personnalité est assez forte pour faire face aux anicroches de l'univers politique. Après c'est certain, chacun est evidement libre de penser ce qu'il souhaite.

Quoi qu'il en soit, tu as toute ma sympathie et mon soutien avant, pendant et surtout après.
@ bientôt

Cédric

16. Le vendredi 14 mars 2014, 07:55 par Benjamin Sonntag

Hello Benjamin,

fonce, et avec nouvelle donne.

Oui, comme tout parti politique, il y aura des coups bas, des magouilles & compagnie. Mais vu ton scénario envisagé (tête de liste ou rien) cela signifie député européen ou rien, et cette ambition là, ce coup de poker politique, ça a déjà marché avec d'autres moins bien charpentés que toi, donc fonce. Et si ça ne passe pas, au moins n'auras-tu rien perdu.

Oublie l'idée de "jeter par la fenêtre 15 ans de militantisme associatif" car tu seras, je n'en doute pas, suivi de près et soutenu très haut par ceux qui t'entourent depuis ces 15 ans, même s'ils sont sur des opinions politiques divergentes ou différentes.

Quand aux autres lecteurs de ce billet, tous ceux présents autour de /^f{1,3}d{1,3}n{1,3}$/, je propose qu'on suive Benjamin dans son chemin, pour lui faire comme un tapis roulant pour lui permettre d'aller plus vite, et un tapis de bombe pour lui éviter les coups politiques qui ne tarderont pas ;)

Quand à la question "pourquoi nouvelle donne et pas le PP ou le PS ou le FDG ou whatever" y'a pas à tergiverser : seule nouvelle donne peut à la fois te proposer une place en tête de liste et ensuite une place d'élu de l'union européenne : dans tous les autres partis tu ne seras soit jamais tête de liste, soit tête de liste mais avec aucune chance d'être élu.

De tout cœur avec toi, et au plaisir d'une bonne mousse au mickey mouse bar à Bruxelles \o/

17. Le vendredi 14 mars 2014, 08:12 par maethor

Je suis assez d'accord avec lv, j'ai du mal à voir les conséquences qu'une défaite pourrait avoir sur ton influence et ta vie associative, Nouvelle Donne étant un parti nouveau et peu étiqueté, je ne vois pas ce qui pourrait te décrédibiliser. Tu peux nous l'expliquer rapidement ? Ton fanclub officiel t'écoutera quoi qu'il arrive, et tu seras toujours invité pour faire des conférences et parler à la télé et à la radio. Quant à ceux qui ne te connaissaient pas jusque là… bah ils ne te connaitront pas pour autant après, on ne retient jamais le nom des perdants.

Mais comme tu l'as dit, les conséquences si tu gagnes seront bien plus grandes, et ça bouleversera complètement ta vie déjà pas si tranquille :) Je ne suis pas sûr que ce soit aux lecteurs de ce blog de répondre à cette question.

18. Le vendredi 14 mars 2014, 08:23 par LemDuNord

Salut Benjamin,

"Quand y a un doute, c'est qu'il n'y a pas de doute".
Une bonne devise qui me permet de ne pas trop me tourmenter sur des choix à faire (et donc me laisse de bonnes nuits de sommeil).

Après, pour ma part, connaissant tes idées que tu affiches clairement depuis si longtemp, j'ose espérer que sur le numérique donc, tu sera obligé de continuer cette voie sans te compromettre. Sinon, en effet, avec tes années de conférences accumulées, une volte-face se verra vite.

Du coup, l'étiquette sous laquelle tu te présentes n'a plus trop d'importance (sur le sujet du numérique): Mets-toi sur la liste où tu as le plus de chance d'être effectivement élu (1er chez ND ou 10ème au PPE/PSE, c'est toi qui juge).
Après tout, le parti qui te donne l'investiture est aussi sensé savoir qui tu es (et donc avoir vu qques confs). Lui aussi prend un risque.

Enfin, question pratique pour rassembler des voix: précise bien dans quelle region tu te présente que l'on puisse tous "déménager" à temps pour t'apporter notre voix. ;)

19. Le vendredi 14 mars 2014, 08:51 par Averell

Hello !

Je ne partage pas ton sentiment sur la perte d'influence. Il n'y aura que les cons pour qui l'étiquette est plus importante que le discours qui ne vont plus t'écouter, mais je ne crois pas qu'ils t'écoutaient avant. Par contre, tu vas augmenter un peu ton audience, et tu seras écouté par un peu plus de gens. Je crois même que l'influence va augmenter, simplement par l'augmentation de la visibilité. Du coup, tu vas viser un public moins conquis d'avance, mais tu vas toucher beaucoup plus de gens. Et surtout, sortir carrément de la geekosphere.

Quant à ton patron ne t'en fait pas, si tu veux, je te remplace. ;-)

Bref, on sent que tu as envie d'y aller, et comme disait ma grand-mère : il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Fonce !

PS: (non rien à voir avec un parti politique) Quand est-ce qu'on mange ?

20. Le vendredi 14 mars 2014, 09:21 par Éric

J'avoue que je suis mitigé sur le côté "tête de liste ou rien". Je le comprends, et ta position le justifie. Pour autant, surtout sur un scrutin de liste, il s'agit bien d'agir en groupe, et de savoir si on représente l'ensemble de la liste et des adhérents qui sont derrière et plus uniquement ses idées. C'est savoir si tu veux vraiment t'engager pour militer sur ce programme de Nouvelle Donne et avec ces adhérents. Si la correspondance est très bonne, alors prendre les couleurs du parti même en bas de liste ne devrait pas gêner plus que ça ton engagement par ailleurs. Si la correspondance n'est que partielle (soit qu'il y a des idées divergentes, soit que tu ne veuilles pas prendre position sur certains aspects), peut être n'es tu pas la meilleure tête de liste pour le parti.

C'est d'autant plus vrai s'il s'agit de partie sur l'idée de rompre avec les pratiques anciennes des partis. Le côté de placer une tête de liste par relationnel au niveau de la tête du parti, mais pour quelqu'un qui refuse de "dégrader son nom" en acceptant une place de moindre importance, c'est typiquement ce que je n'aimerai plus voir. Encore une fois, je comprends que ta position est différente, et tu as tout mon respect pour l'avoir exprimée, mais factuellement ça ne va pas vraiment rompre avec les pratiques PS ou UMP.

Enfin, si jamais tu sautes le pas, il faudra effectivement que tu aies fouillé le côté économique et demandé des précisions là où il y en a besoin. C'est quand même le sujet principal mis en avant par le parti. Tu ne peux pas être en tête de liste sans soutenir sans retenue leur position sur ces points.

À côté de ça, OUI tu peux apporter un réel plus au niveau Europe sur le numérique. Vu les sujets portés je pense même que ça a essentiellement du sens au niveau européen et beaucoup moins au niveau national. OUI aussi les positions d'Isabelle Attard ou François Castex vont dans le bon sens. OUI je serai heureux de te voir élu comme député européen.

Et surtout OUI si nous voulons que ça bouge il faut oser s'engager. Tu le fais plus qu'un autre, mais les institutions représentatives peuvent difficilement être évitées à un moment où un autre. Il faut des gens indépendants (la position que tu as jusqu'aujourd'hui) mais il faut aussi des gens qui s'y impliquent et ne pas se contenter d'y laisser des tiers qu'on tente d'influencer avec des résultats parfois positifs et parfois pas tant que ça.

21. Le vendredi 14 mars 2014, 09:34 par Meriem

Salut Benjamin,

Voici quelques fautes que j'ai repérées :
- l'Assemblée Nationale > l'Assemblée nationale
- des coups-bas > des coups bas
- cette pente là > cette pente-là
- le Front Populaire > le Front populaire
- la Révolution Française > la Révolution ou la révolution française

Je dois filer, je te proposerai une correction de la suite plus tard dans la matinée.
Bises.

22. Le vendredi 14 mars 2014, 09:46 par authueil

Ca te titille... C'est évident et c'est compréhensible.
Mais la politique, c'est un monde violent.
Le simple fait d'avoir été candidat à la candidature marque politiquement. En même temps, Nouvelle Donne étant encore assez "informe" au niveau doctrine, ça te marquera "à gauche" mais pas beaucoup plus.

La grande utilité est que tu puisse réellement écrire le programme numérique de Nouvelle Donne. Ton utilité première est là, et à la limite, pas besoin d'être candidat pour devenir gourou numérique.

Il y a plein de manière d'être utile en politique. Parfois, être candidat, et élu, n'est pas le plus efficace.

Réfléchit bien aux motivations réelles qui te pousse à vouloir passer sous le feu des projecteurs. Tu peux très bien apporter beaucoup et faire progresser les choses sans être candidat...

23. Le vendredi 14 mars 2014, 09:50 par Jomix

Bonjour,

A trop écouter les avis, on finit par ne rien faire.

ND vous propose une tête de liste ? Foncez !

Décider c'est renoncer, renoncer au "pas à la hauteur des enjeux" des partis politiques traditionnels, renoncer à la médiocrité des débats, ce n'est pas votre notoriété qui va en prendre un coup, ce sont les has been des camps adverses.

Je dois avouer que je vous voyais plus sur une liste de DLR.

Quelque soit votre décision elle sera une bonne décision pour les débats sur le numérique, l'internet.

Bonne courage et bonne chance pour la suite.

John M.

24. Le vendredi 14 mars 2014, 09:51 par Emma Indoril

En préalable, je dois indiquer que je n'attends plus rien de l'Europe, que j'ai tendance à appeler "le machin".
Assez naïvement, je table sur un effondrement du "machin"... sans vraiment avoir de plan pour le lendemain de l'effondrement...

Face à ton annonce, je suis partagé :

Je pense que tu ferais un bon "Ministre de l'Internet". Au moins, tu sais de quoi tu parles, et c'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces... (Je ne m'étends pas là dessus, tu as toutes les compétences nécessaires pour traiter du numérique de manière politique.)

Ceci étant, je pense que te faire entrer au Parlement Européen, serait une mauvaise idée.
1/ Je crains fort que toute ta volonté, toutes tes idées, ne soient diluées dans le "machin".
J'ai déjà vu ça pour José Bové, qui gueulait fort et que je n'ai plus entendu après son élection. Et qui du coup est totalement discrédité à mes yeux.

2/ Comme la dit Hamster "Changer les choses de l'intérieur, ça demande d'avoir de solides appuis a l'extérieur."
Bon... niveau appui, tu nous as nous, enfin... moi...^^'
Mais je crains que ce ne soit pas suffisant. Même en joignant toutes nos forces, celles des différents PP de la quadrature etc... on arrivera pas à changer le "machin" de l’intérieur.

Parcque le but premier du "machin", est d'abord d'assurer sa propre continuité dans le temps, et donc sa survie.

Une force se déplace le long d'un axe, et ne s’arrête que si elle a épuisé son énergie, ou si elle rencontre sur cet axe, une force similaire de même intensité... (je présente mes excuses aux matheux qui me lisent, je serais en salle B12 de 14h à 17h pour recevoir leurs insultes)

En gros : Ils vont continuer leurs conneries, jusqu’à temps qu'on leur place un gros flingue sous le nez et qu'on dise "dehors les clowns"

Voila ce que je pense.
Ne va pas te fourrer la tête dans ce nid de frelons qu'est l'Europe, tu est bien plus utile au dehors, ne serait-ce qu'en expliquant à des lycéens ce qu'est internet et en les poussant à devenir leur propre FAI...

25. Le vendredi 14 mars 2014, 09:56 par Lunar

Dans la pop culture, on peut apprendre de The Wire (particulièrement à partir de la saison 4 pour ce sujet) ou du plus récent Borgen. Le système politique a plus de pouvoir que les élu·e·s. Assujeti·e aux « contraintes économiques », au reste du parti, à la prochaine élection, aux haut-fonctionnaires qui ont déjà vécu cinq mandats, aux règles de fonctionnement et aux calendriers des institutions, et à tous les compromis nécessaires (« si tu dis oui à ça, je dis oui à ton truc »), il reste quelle marge de manœuvre ?

https://www.youtube.com/watch?v=Vjz...

J'ai confiance dans tes intentions, tes capacités et ton envie. Mais tu veux jouer à un autre jeu que celui qu'on te propose…

http://i.imgur.com/ki41AH1.gif

26. Le vendredi 14 mars 2014, 10:37 par Diane

Je me pose exactement la même question.
Je suis dans les mêmes affres.

Je ne sais que te dire pour ta décision, mais le fait que tu te poses la même question me conforte beaucoup.

J'ajoute que je crois bien plus en Nouvelle Donne : Plus de 6000 adhérents en quelques mois avec le peu de médiatisation, c'est incroyable. Les gens que j'ai rencontrés dans ND aussi m'ont donné confiance, ainsi que les réactions de mes proches à ce nouveau parti. C'est un énorme coup de Poker, mais il me semble plausible sinon probable, qu'on fasse un énorme score aux Européennes.

Enfin si je me lance, que ND m'investit et que les électeurs nous choisissent, ça fera une femme de plus à défendre les libertés numériques, et alors quelle que soit ta décision, j'aurais besoin de toi. Des bises et peut-être à bientôt.

27. Le vendredi 14 mars 2014, 10:56 par Antoine

@"Nom ou pseudo", pour avoir participé au "Front de Gauche du Numérique", cela a été un vrai foirage.

Après, je suis d'accord, ND ressemble pour l'instant à une écurie rocardienne et le discours de Larrouturou a souvent des allures de catéchisme.

Je n'ai pas vraiment de conseil à donner à Benjamin; personnellement j'évaluerais le degré de liberté que je pourrais avoir par rapport au discours de ND sur d'autres sujets (économie, social...) et j'aviserais en conséquence. Je me réserverais aussi la possibilité de rendre mon mandat de député européen s'il s'avérait que cela ne sert à rien.

28. Le vendredi 14 mars 2014, 11:33 par Ayunkel

Bonjour,

Puisque vous posez la question, je me permets d'abord de vous faire part de ma réponse au billet d'eric Walter suite à une discussion avec lui: http://ayunkel.net/blog//index.php?... qui donne très bien mon point de vue.

Ensuite je pense que le passage "l'assistant parlementaire de Castex. Et lui m'explique clairement qu'il manque un pilier numérique à Nouvelle Donne" m'a surpris car justement ils ont F. Castex pour le numérique et elle bénéficie déjà d'une bonne réputation dans le milieu des hacktivistes et souhaite rester/revenir au PE. De plus, politisé, vous l'êtes déjà et ne vous êtes jamais caché de votre amitié avec M. Billard.

D'un autre coté la croyance qu'un eurodéputé puisse changer quoi que ce soit sans le soutien d'un des grands groupes est complètement idéaliste (nouvelle donne n'est même pas sure d'avoir le soutien du groupe PS en cas d'obtention d'élus, et la ALDE reste un tout petit groupe au PE). Même en tenant compte du probable "coaching" de Mme Castex cela ne suffira pas pour autant a faire de vous un expert de la politique au PE. D'ailleurs vous dites vous même au sujet du paquet Télécoms "Pour être franc, je ne suis pas certain d'avoir une vision complète ou claire du sujet. Ça bouge trop vite, et c'est peu compréhensible" dans votre billet: http://blog.fdn.fr/?post/2014/02/17... (c'est pour cela qu'il y a des assistants d'ailleurs, il est difficile de tout suivre).

Lutter en dehors et à l’intérieur n'est pas du tout la même chose et il faut avoir à la fois une bonne culture "politicienne", une équipe compétente et digne de confiance et être prêt à avaler beaucoup de compromis. Et il y a toujours le risque d'être réduit à un rôle d’étendard médiatique sans réel pouvoir. Devant autant d'inconnues peut être vaudrait-il mieux se préparer et attendre les élections suivantes sur un projet d'une telle envergure.

Si vous souhaitez me contacter pour de plus amples conseils je suis à votre disposition.
J’espère vous avoir aidé à pointer quelques éléments clefs pour pouvoir vous faire avancer dans votre réflexion.
Bien cordialement,

29. Le vendredi 14 mars 2014, 12:49 par Meriem

Re !

Voici la suite des corrections que je te propose :
- (y'a une procédure > y a
- mettre du numérique partout dans le parlement européen > Parlement européen
- moi tout seul qui bougerai le Parlement Européen > Parlement européen

Note 1 :
- du parti pirate > Parti

Voilà pour la forme. Pour ce qui est du fond, je vais essayer de prendre le temps de faire une réponse dans un autre commentaire.

Bises :)

30. Le vendredi 14 mars 2014, 13:17 par sl

(à propos des corrections de Meriem)
Il me semble qu'on écrit au contraire Révolution Française, parce qu'on nomme un événement particulier et qu'il ne s'agit pas d'un simple adjectif. D'ailleurs il y a eu plusieurs révolutions. Je mettrais la même chose pour Front Populaire, voire Assemblée Nationale, pour les mêmes raisons (institutions, nommage d'une entité bien identifiée). Mais bon, ce n'est pas vraiment gênant non plus.

Pour les autres erreurs il vient d'ajouter la correction.

31. Le vendredi 14 mars 2014, 13:18 par sl

Salut Benjamin

D'abord pour me situer un peu et préciser d'où je parle, j'aurais plutôt tendance à me sentir proche (sans être forcément d'accord avec toutes leurs idées) de partis comme le Parti de Gauche / Front de Gauche, le Parti Pirate ou les Verts (plutôt avant EELV d'ailleurs), aussi éloignées que puissent paraître les approches du Front de Gauche (plutôt étatiste) et du Parti Pirate (plutôt libertaire) sur certaines questions d'information par exemple.

Concernant les institutions, le "système actuel", je pense qu'il y a beaucoup de choses à critiquer mais que les institutions ne sont pas si fondamentalement moisies que ça. Je parle bien des institutions, pas forcément des politiques choisies. En gros on a les politiques qu'on mérite (ou que notre comportement mérite) et on pourrait en faire de bien meilleures dans le cadre actuel. Les orientations du PS actuellement au pouvoir ne sont sans doute pas considérées comme satisfaisantes pour plein de gens (dont moi), mais elles sont conformes à ce qu'on pouvait attendre d'eux (qu'on parle d'économie ou de numérique). Les élections constituent un moment où on choisit des orientations politiques, le programme précis est en partie une illustration de ces tendances, en partie des éléments importants à réaliser, en partie du blabla pour attirer des voix. Et si les partis au pouvoir font du blabla pour être élu c'est parce que ça marche : pour faire appliquer leurs idées ils doivent être élus et pour être élu il faut faire du blabla à destination des gens devant leur télé qui ne s'occupent pas tellement de tout ça. C'est triste, mais c'est avant tout de la faute des citoyens (et si je tâche d'étudier le monde, je ne prétends pas être parfait). En fait de mon point de vue tout est de la faute des citoyens, qui en ont pour leur argent^W investissement personnel dans l'étude du monde (dans la politique donc). Et donc la clé du problème est moins la révolution, dans les institutions et les "partis de pourris" que dans la circulation de l'information et la mesure dans laquelle les individus (et largement, pas un public restreint de gens concernés) se préoccupent et s'informent à propos d'un tas de sujets.

Désolé pour la longue intro, c'est que je pense que ça éclaire la suite.

Pour moi la campagne compte donc autant que le reste : ce qui compte c'est d'arriver à toucher les vrais gens. Au niveau "local", en termes d'impact dans les médias, ... Et comment parvenir à faire passer un message important et clair au milieu des petites phrases, dans un cadre médiatique moisi (la télévision, mais pas que), en plus de chercher à parler aux gens en dehors de ce cadre. Hamster parle de "hacker" la politique, par exemple en utilisant les campagnes électorales pour s'exprimer. Je ne pense pas que ce soit une bidouille, c'est le sens d'une campagne dans une démocratie représentative : un moment où plus que les autres les citoyens s'occupent de certaines questions pour faire des choix d'orientations. C'est dommage que ça ne dépasse que trop rarement des campagnes et que ces discussions soient surtout menées via des moyens de diffusion à sens unique comme la télévision, mais c'est plutôt exploiter ces moments à leur juste valeur/place dans la vie politique. Par contre quand il dit "sans intention de faire son mandat si on est élu" je ne trouve pas ça terrible : si tu te présentes c'est aussi pour avoir une chance d'aller y faire quelque chose, refuser de le faire si tu es élu ça craint.

Il s'agit donc aussi d'étudier les possibilités qu'offre la position d'élu. Est-ce que ça offre plus de capacités d'expression (en particulier en dehors de ton public habituel), notamment du fait que tu t'y consacres à plein temps ? Plus de capacités d'alerter les citoyens, de mettre quelque chose en branle ? De toucher les autres députés, d'influer sur des mouvements politiques (il est possible qu'une bonne partie des députés ne soient pas très au fait des enjeux autour de tel ou tel sujet) ? Et je pense que le travail dans le cadre des institutions n'exclut pas celui qui est fait en dehors : avoir des députés qui réfléchissent sur les enjeux importants actuels c'est un plus indéniable. Par contre ça se fait à l'échelle d'un mouvement, parce qu'individuellement tu auras à peine le temps de t'occuper d'un des deux aspects et si possible d'aider à articuler les deux. Ça nécessite un plan à réfléchir rapidement sur tes capacités d'action réelles une fois à cette position. Juste ton vote c'est pas forcément mauvais mais peu de choses. Et donc aussi : qui prend ta place si tu deviens député ?

On touche donc le "plan de communication général" de FDN et autres mouvements liés : est-ce qu'on a quelque part une liste des communications de toi et FDN ? Avec les publics touchés et ceux qu'on a laissés de côté ? Je suppose qu'être mentionné dans Numérama c'est déjà bien mais ça reste un milieu étroit. Les partis et institutions politiques plus générales sont à mon avis une bonne chose, un endroit où il faut être présents parmi d'autres. Mais est-ce plus efficace d'être député européen que de faire le tour des députés de France et d'Europe pour leur expliquer les choses individuellement ? Est-ce que le fait d'être près d'eux au parlement et de te consacrer à ça à plein temps te donne plus de possibilités de les toucher ? Et trouver comment toucher le clampin moyen qui ne s'intéresse pas a priori à ces questions est un sujet important aussi. Peut-être qu'avoir un rôle d'élu est une bonne position pour réaliser tout ça, ne serait-ce qu'en plaçant des sujets sur le devant de la scène, peut-être pas, je ne sais pas (et j'espère qu'après avoir étudié la question tu as une idée plus claire sur ce sujet :) ). Est-ce que faire de la communication sous forme de tracts/livrets est plus simple pour un député européen ? Ou encore envoyer des individus parler aux gens chez eux ? Ou dans de grands ou petits rassemblements ? Avoir un salaire et du temps pour se consacrer à tout ça c'est bien, mais est-ce que cette position offre un meilleur accès aux médias ? Plus de possibilités de choisir la manière de s'exprimer (les interventions à la télé permettent de toucher des gens, mais on a bien vu les inconvénients aussi quand il s'agit d'expliquer quelque chose) ? De toucher plus les citoyens (d'être en campagne permanente, parce que je pense que le problème est d'amener les citoyens à s'occuper de plus de sujets et plus en profondeur ; ça me paraît être encore plus au coeur du problème que toucher les députés, même si faire réfléchir les élus peut toujours être une bonne chose / un bon complément) ? Ce système de communication avec les citoyens et ceux qui ont soutenu ta candidature me paraît très important : comment mettre en place une organisation permettant de brasser les idées, les rassembler mais aussi les diffuser (enfin je suppose que les partis politiques sont déjà un peu organisés comme ça, mais il faudrait que ça sorte un peu plus du cadre dans ce cas).

S'il s'agit de toucher les mouvements politiques, il faut regarder de près si être député est plus efficace qu'aller les tanner sur le sujet par ailleurs. Certains indiquent qu'ils ne sont pas très réceptifs, je ne sais pas... D'une manière ou d'une autre il faut qu'on arrive à parler à ces gens, je suppose qu'il existe des structures permanentes à ces partis sur tel ou tel sujet, même si les choses se précisent au moment des campagnes. En ce sens écrire le programme numérique d'un parti politique peut être bien, que tu sois élu ou pas, si d'une manière ou d'une autre le parti est capable de mettre ces idées en avant. Le parti voudra sans doute s'exprimer sur d'autres sujets.

Pour ce qui concerne le choix du parti : je comprends que c'est une opportunité qui se dessine, même si je ne suis pas fan du positionnement "les autres sont des pourris, nous on est différents" mis en avant. Enfin peut-être qu'ils prendront quelques voix au FN dans la catégorie "rejet des partis traditionnels", mais je pense que c'est plus important de mettre en valeur le fait qu'il existe d'autres partis que ceux qui se trouvent sur le devant de la scène et de développer nos idées au sein de ceux-ci, que ça a plus de chance de détourner les gens d'un vote "de rejet". Le Parti Pirate pourrait donc aussi être une bonne option, suivant l'image qu'ils ont auprès des gens (qui peut toucher ce parti ? Et Nouvelle Donne ?). Ou alors avoir le Parti Pirate + Nouvelle Donne qui s'expriment sur ces sujet aura peut-être plus d'impact (si chaque parti a un accès égal aux médias, même pour une courte période) ?

Voilà, je ne sais pas si ça t'aide à quelque chose. Bon courage à toi, quelle que soit la route que tu choisis pour brandir le drapeau :) .

32. Le vendredi 14 mars 2014, 13:52 par Nom ou pseudo

@hamster

Rapidement parce que c'est pas le lieu.

Les économies d’énergies grace a l'amélioration de l'efficacité d'un tas de trucs. (logement déjà c'est pas rien, puis les entreprises... réorganisation de la ville et des lieux de travail/transport)

Arrêter le consumérisme et donc en finir avec le capitalisme, qui doit produire encore et toujours plus de n'importe quoi pour vivre, d'ou l’obsolescence programmé, la pub, marketing etc

En économies intelligentes et acceptable on a de quoi faire.(si c'est ca que tu appelle "drastique", alors on est d'accord :))

Après coté énergies, les micro algues, toutes l’énergie qu'on peut tiré du mouvement en mer, de l'air, du solaire, la géothermie... (et pourquoi pas le nucléaire un jour éventuellement, faire de la recherche en attendant, pour la fusion ou ce genre de trucs, et de toute facon faudra bien ce qu'il faut pour stopper/démonter/traiter tout le parc actuel)

C'est vraiment pas rien et comme ca tombe bien en plus, ca fait qu'il y a grave du boulot pour tout le monde. (de quoi en profiter pour en finir avec le marché de l'emploi, voir l'excellent travail de Bernard Friot)

Bref, si on a la possibilité de la catastrophe, on a aussi la possibilité de profondément changer les choses, d'améliorer réellement, et ca c'est terriblement motivant.

A nous d'etres les plus fort.

33. Le vendredi 14 mars 2014, 13:53 par Lunar

Doublon supprimé.

34. Le vendredi 14 mars 2014, 14:09 par Nom ou pseudo

«mais surtout sur leurs prix.»

C'est un détail ca... tu sais combien ca a couté a l'époque de se lancer dans le nucléaire...

Toute la question est de savoir comment on s'y prend, si c'est a la méthode capitaliste (autant dire de suite que tout est foutus) ou a une methode disons plus... communiste/socialiste.

35. Le vendredi 14 mars 2014, 15:18 par Lou

@ Benjamin

Pas du tout du tout du tout d’accord.

« Le problème climatique est une partie du problème du peak oil ».
C’est en fait une coïncidence étonnante : le peak oil va nous tomber dessus ds la première moitié du XXIème siècle. Les conséquences désastreuses du réchauffement climatique se feront aussi sentir au XXIème siècle.

Il aurait pu en être autrement, avec des réserves de pétrole facilement extractible 10 fois supérieures. Au total on aurait consommé un peu plus de pétrole qu’aujourd’hui et déversé un peu plus de saloperies ds l’atmosphère (prix du baril plus bas) mais on aurait encore du pétrole pour plus d’un siècle. Donc crise climatique sans pb de peak oil. Les hasards de la géologie quoi ! Si tu réfléchis qques minutes, c’est plausible.

D’ailleurs, il serait possible de trouver une source d’énergie abondante pr remplacer le pétrole (par exemple hydrates de méthane) qui dégagerait autant de gaz à effet de serre. Ça nous éviterait à court terme une crise économique, sociale, politique etc. gravissime (fin de l’énergie bon marché) mais à moyen long terme ça ne règlerait en rien la méga crise, celle du réchauffement climatique.

J’aime pas tellement l’argument d’autorité mais j’ai lu la première fois cette thèse sous la plume de James Hansen (à dire vrai je m’étais jamais posé la question de la coïncidence des deux crises, peak oil et réchauffement climatique, avant de lire ce texte d’Hansen). Si t’es intéressé, je ferai un effort pr retrouver le texte original de James Hansen

Evidemment le gros problème, c que fin du pétrole => on va se tourner vers le charbon, qui rejette encore plus de gaz à effet de serre (la Chine inaugure une centrale à charbon par semaine actuellement).

Cordialement,

Lou

PS désolé j'arrive pas à copier le lien de l'article sur les hydrates de méthane de Wikipedia

36. Le vendredi 14 mars 2014, 15:18 par Lou

Doublon supprimé.

37. Le vendredi 14 mars 2014, 16:36 par hamster

@lou

Est-ce que c'est celui la : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrat... ?

PS : le mail que t'a mis quand t'a laisse des commentaires ne marche pas.

38. Le vendredi 14 mars 2014, 16:56 par chdorb

Pour moi la plupart des gens qui font de la politique le font pour le pouvoir, et ça va du Président de la
République au syndicaliste de PME. Alors oui la politique c'est une jungle, c'est plein de conflits d'intérêts, de corruption et de saloperies en tous genres.

On a besoin de personnes qui soient honnêtes et compétentes sur des sujets importants, qui veulent œuvrer pour le bien de tous. Dans l'idéal il nous faut des gens qui puissent nous représenter, et pas des élus dont le seul but est le pouvoir, qui ne s'intéressent qu'à des sujet comme « comment prendre le pouvoir ? », « comment le garder ? ». Ça risque d'être compliqué certes, tu devrais certainement travailler beaucoup plus qu'un autre pour faire de la politique comme tu l'entends, peut-être même qu'on finira par te dégager gentiment parce que tu ne rentreras pas assez bien dans le moule, mais l'occasion se présente, il ne faut pas la rater.

Je ne vois pas en quoi tu sacrifierais 15 ans de vie associative. Ça fait des années que tu fais tout un tas de trucs pour pas un rond et pour faire avancer le débat autour de toutes les problématiques liées à Internet et au numérique en général. C'est bon ça ! C'est tout à fait ce qui nous manque, à toi comme à nous tous, citoyens, en politique.

Tu as dit toi-même que l'avènement d'Internet formait de nouveaux citoyens, plus informés, plus critiques, capables de débattre en public etc.. Tu fais partie de ces tous premiers nouveaux citoyens qui ont acquis toutes les compétences requises pour devenir de vrais représentants sans passer par Sciences-Po, l'ENA ou je ne sais quelle usine à politicards.

Donc vas-y FONCE !

PS: c'est un peu brouillon comme commentaire mais je n'ai pas encore passé tous les levels du nouvel homme post-internet ;-)

39. Le vendredi 14 mars 2014, 17:48 par Meriem

@sl

En typographie française, il est très rare qu'on mette une majuscule à un adjectif qui suit un nom qui prend déjà une capitale initiale. On l'accorde en général bien volontiers à un adjectif qui précède un nom qui se compose avec une capitale initiale, mais ce n'est pas le cas ici :) C'est très bien expliqué dans le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale.

40. Le vendredi 14 mars 2014, 18:12 par Fred., de L.

Commentaire lapidaire : rien de bon ne sortira du Parlement Européen en l'état des Institutions. Si tu sacrifies des choses passionnantes pour aller là bas, reste sur tes choses passionnantes, tu y es à priori plus utile.

41. Le vendredi 14 mars 2014, 19:10 par sl

@Meriem

Ok, je ne suis pas expert en typographie, désolé :) . De vieux souvenirs de cours d'histoire où on mettait des majuscules aux noms des institutions, des événements, ... par opposition à quand on utilisait de simples noms communs.

À défaut d'une version en ligne de l'ouvrage en question je me souviens de cette page, qui donne beaucoup d'indications (et confirme ta remarque, notamment à la partie "événements") :

   Quand c'est beau, c'est plus joli
   [http://www.uzine.net/article1802.html]
42. Le vendredi 14 mars 2014, 20:18 par sisi

Bonsoir,
je me lance aussi pour la peine :
Crédibilité : pour ceux qui connaissent ou connaîtront vos prises de positions en tant que militant associatif (ou qui prendront le temps de le faire), cela ne changera pas grand chose... au début !

Parce que, quel que soit le parti, si vous taisez (pour des raisons de crédibilité de l'ensemble de la structure, bien compréhensibles d'un point de vue interne) des points de programmes ou des prises de positions foireuses ou des magouilles internes, alors vous rentrez de facto dans le jeu partisan de base : faisons bonne figure, même en cas de tempête. Et là, même avec la meilleurs volonté du monde, je ne pourrai m'empêcher de penser "ouais mais bon là-dessus et là-dessus il a bien fermé sa gueule, cpabien" etc. Bref, il faut être prêt à assumer le groupe. Donc, à mon avis, s'il faut vous engager, faites-le dans le parti qui vous intéresse le plus globalement, pour chaque point du programme. Même si ce choix dérange (me dérange par exemple) au moins je me dirai voila, c'est là qu'il se sent bien, c'est un salop/type bien, et de toutes façons c'est intéressant sa position sur le numérique. Vous voyez ?

Je veux dire que ces parti construits par le haut du panier, je ne sais pas :
1) s'ils constituent une meilleure tribune que les associations qui vous invitent
2) s'ils sont faits pour durer - la seule chose qui semble durer chez certains de vos peut-être futurs colistiers, c'est leur carrière de contestataires mais pas trop (Susan Georges survit très bien à l'horreur économique visiblement).

Bref, pourquoi ne pas leur rédiger leur programme concernant le numérique et les laisser se débrouiller ? Vous pourriez vous en tenir là et voir si vous arrivez à changer la nouvelle donne, avant de changer l'UE.

Car comme le disait quelqu'un plus haut, l'engagement pour changer les choses de l'intérieur du système politique se résume très souvent à changer le parti dans lequel on s'est engagé. Retour donc au début : choisissez d'abord le parti avec lequel vous avez le plus de points d'accords.Il n'y en a pas ? Montez le votre.

Bonne soirée et bonne réflexion

43. Le vendredi 14 mars 2014, 22:27 par Bruno Beaufils

Ça fait plaisir de lire autant de commentaires/avis avec des arguments aussi différents et pourtant que je partage presque tous. Ça me rassure sur l'intelligence de mes congénères humains ... mais ça n'aide pas beaucoup pour votre choix.

Même si j'ai, comme beaucoup d'autres, une confiance plus que moyenne en ND (qui ne vient peut-être que d'un a priori foireux envers les partis politiques), instinctivement je pense quand même qu'il faut y aller pour essayer ... pendant *un* mandat (parce que la politique ne doit pas être un métier).

C'est juste une intuition supportée par mon idée qu'il est plus que temps que le monde du libre et de l'éthique hacker doivent dépasser le monde du logiciel pour se répandre dans la vie de la cité...et puis voir de bels cravates au parlement ça peut être cool aussi.

Du coup juste quelques mots sur un point pratique qui semble vous inquiétez : le brousouf pour les 2 mois de campagne.

Je suis assez certain qu'en si prenant correctement on doit être capable de trouver un moyen de "crowdfunder" rapidement ces 2 mois de salaire (même s'il est énorme ;-). C'est en plus non seulement un moyen élégant de voir s'il y a du soutien mais aussi un moyen de ne pas dépendre d'éventuels *souteneurs* politiques.

En gros il faudrait combien pour que ce problème n'en soit plus un dans la réflexion ?

44. Le samedi 15 mars 2014, 10:51 par Lancelot

Ayant le même genre d'interrogations depuis longtemps, je salue la justesse de ta réflexion.

Questions complémentaires à méditer :

A quel point es-tu prêt, au cours de la campagne et d'un éventuel mandat, à promouvoir une proposition en laquelle tu ne crois pas ou à jouer le jeu de quelqu'un que tu n'apprécies pas, pour "jouer collectif" avec le parti (NB : sachant que, pour gagner les batailles auxquelles tu tiens selon les règles du jeu politique - votes majoritaires, négociations, enjeux personnels... -, on te demandera des contreparties) ?

Compte-tenu des différentes manières d'agir possibles, auras-tu plus d'impact en apportant tes compétences et convictions d'homme libre à des politiques (et aux autres) qui t'écoutent ou en étant toi-même dans l'arène ?

Parmi les moyens d'action de la société civile, y a-t-il encore quelques pistes innovantes à explorer (par exemple pour changer les règles du jeu politique...) auxquelles tu pourrais apporter une contribution significative ?

En réponse: c'est pour moi une des raisons d'y aller. Dans ma position d'acteur de la société civile, j'ai fait (je crois) le tour de ce que je pouvais faire. J'ai l'impression que j'ai aussi fait mon possible pour que d'autres que moi s'y collent. Par exemple, d'autres commencent à défendre les mêmes thèses lors de conférences publiques. Pas dans le même style, sans les cravates débiles, mais c'est un détail. Il me semble par contre, qu'il reste beaucoup de choses à changer dans le fonctionnement du jeu politique. Je n'y changerait peut-être rien en y allant. Si j'essaye et que j'échoue, je n'arriverai à rien. Mais si je n'essaye pas, je suis certain de n'arriver à rien.

Ce à quoi je veux arriver est, en fait, assez modeste. D'abord à expliquer le numérique à ceux des députés et des assistants qui n'y comprennent rien. Si déjà ils ne sont plus enfumés par les différents lobbies, on va mieux avancer. Ensuite raconter aux citoyens comment marche le parlement européen. Ça aussi, ce serait assez nouveau. Aller apporter un peu d'air frais et d'éclairage dans tout ça ferait le plus grand bien. Je garde en mémoire une réflexion, très juste, de Laurent je crois, sur le fait que le principal intérêt du Parti Pirate, c'est d'avoir documenté une partie de la vie politique pour les citoyens (comment on tient des comptes de campagne, comment on se présente à des élections, où sont les docs, quels sont les pièges, etc).

Sur le fait que moi tout seul avec mes petits bras je vais convaincre la commission européenne de défendre l'intérêt général, ré-introduire la démocratie là où elle fuie, faire la paix au proche Orient, et guérir les afflictions, je n'ai que peu d'illusions.

A ta disposition pour en reparler.

45. Le samedi 15 mars 2014, 11:49 par thomas

Benjamin,

Je pense que tu donnes là un souffle d'espoir à beaucoup de gens et qu'à l'inverse, si après cette expression d'un dilemme, tu renonçais, ce serait une grande déception pour autant de monde.

La question de la perte de crédibilité, ça a été dit et redit, personne ne l'envisage. Donc je crois que c'est une donnée à écarter.

Après il reste la question de savoir si le statut politique donne un poids à la parole et à l'action. J'ai une tendance naïve à penser que oui, quand même un peu.Mais je vois que beaucoup ne partagent pas cet avis et ils sont peut-être mieux informés, je ne sais pas.

A mon avis, ce qui reste en dernière analyse, c'est que tu ne perds rien à essayer.
Et si le terrain s'avère foireux, tu as le billet retour dans ta poche.

Merci pour l'espoir insufflé, quoi qu'il advienne.

46. Le samedi 15 mars 2014, 12:05 par Jean

Bonjour,

Militant Nouvelle Donne je rejoins les propos d'Eric, si vous n'êtes pas en phase sur les points économique du projet je pense qu'il va être difficile de conduire une liste aux Européenne d'un point de vue conviction mais aussi désignation par les adhérents du parti. Maintenant si vous pouvez vous les approprier vous êtes le bienvenu!
Bonne réflexion!

47. Le samedi 15 mars 2014, 14:01 par bobby

Personnellement je ne crois pas que le jeu en vaille la chandelle. Tout du moins pour l'heure.
Pour tous les points négatifs que tu cites, à commencer par la possibilité d'agir quand l'institution ne le permet pas, par volonté conceptuelle ou dévoiement secondaire.
(A noter que moi j'ai été définitivement cassée en m'y essayant, ce qui évidemment influence mon point de vue, mais que pour être totalement honnête outre le fait que ça n'est évidemment une preuve de rien (je suis une piètre stratège et surtout communicante quoi qu'il en soit) j'étais seule et qu'être entourée des bonnes personnes comme tu l'es ne peut qu'augmenter tes chances de réussite au moins partielle et limiter les dégâts personnels plus ou moins importants inhérents à l'exercice).
Je ne crois pas du tout qu'une élection éventuelle contrebalancerait ce que nous allons perdre, mais tu n'évoques pas ta vision de ton bilan jusqu'à présent ni tes perspectives d'action si tu continues comme jusqu'à présent ni celles des autres forces militantes en présence et je m'en fais peut-être une idée déformée.

Dernière remarque qui vole pas haut non plus mais qui me tient à coeur : c'est l'absence de toute communication efficace auprès du très grand public qui me tracasse le plus si je veux être tout à fait franche, d'autant que c'est quelque chose qui devient de plus en plus possible au moins en théorie.

48. Le samedi 15 mars 2014, 22:24 par Nouph

Un petit commentaire pour appuyer "Nom ou pseudo" et hamster desquels je me sens proche et participer à la balance de ta conscience Benjamin, en toute prétention ^^ : les rocardiens de ND ce sont des rigolos qui ne s'adressent qu'à la petite bourgeoisie, et je te trouve injuste avec le FdG (pareil, il me semblait que t'étais en bons termes avec Martine Billard notamment). Ceci dit, je peux comprendre que le FdG ne te satisfasse pas totalement niveau numérique, je ne le défendrai pas bec et ongles.

En réponse: Je connais assez bien Martine Billard, c'est un fait. Nous sommes d'accord sur de très nombreuses choses en ce qui concerne le numérique. Mais il y a également de très nombreux points dans ce que propose le PG qui ne me plaisent pas, en particulière un certain dogmatisme en matière économique que je trouve aussi idiot que le dogmatisme libéral. Par ailleurs, j'ai été très déçu par la place que le PG ou le FdG ont accordé au numérique dans leur programme. Il y a bien un Front de Gauche du numérique, que je connais et estime fort. Mais qui n'influence en rien les positions du parti...

Maintenant, quel que soit l'engagement que tu choisis tu auras notre soutien et on continuera à se servir de tes confs pour faire comprendre des choses aux gens, mais je suis trèèèèèèèèèès dubitatif sur l'engagement aux européennes « pour changer les choses », comme le dit hamster, le parlement européen n'est pas fait pour ça. En grande majorité plus personne n'a d'illusions à ce sujet, et personne ne te reprochera de ne pas y être allé.

Toi qui as un peu de bagage culturel historique, tu dois savoir comment les grandes questions sociales (non j'aime pas « sociétales » ^^) se règlent et se sont toujours réglées : par l'intervention directe et spontanée des peuples. En aucun cas par les tractations internes et le rythme mou des réformes menées par les dirigeants pour les dirigeants. Et pour l'instant tu participes très bien à l'éducation populaire qui va dans le sens d'une intervention des peuples sur le devant de la scène, même si je comprends que l'exercice puisse te lasser.

En réponse: je ne crois pas que ce soit l'intervention populaire qui fasse avancer les choses, ou du moins pas si souvent que tu le crois. Le fait d'imposer le programme social du Conseil National de la Résistance, c'est par exemple le fruit d'un compromis politique construit par les résistants entre eux, avant la libération de la France par l'armée américaine. Rien à voir avec une insurrection populaire. Par ailleurs, de toutes mes activités, les conférences et explications en publique sont celles qui me lassent le moins. Si par un heureux hasard je me retrouve député européen, c'est probablement une activité que j'essayerai de conserver, autant que possible.

Voilà mes 2 satoshis. Très amicalement, bon courage à toi !

@Nom ou pseudo : par contre oui je pense que tu te goures sur la portée « drastique » des réductions de dépenses énergétiques qu'il va falloir consentir, parce que ça risque de pas pouvoir être « acceptable » pour beaucoup de monde…

49. Le dimanche 16 mars 2014, 00:44 par luernos

Je sais pas quoi te dire.
Je rêve de voir des gens comme toi à tout les niveaux de décisions.
J'aimerai que tu y aille, si c'est dans ma circonscription, je voterais pour toi.
Mais je comprend que tu hésite à aller nager dans avec les piranhas.

50. Le dimanche 16 mars 2014, 01:39 par Nom ou pseudo

@Nouph

Acceptable ou pas il y a une part de "on a pas le choix" et une autre part ou il va falloir convaincre par l'argument les faits etc
Pour que tout le monde puisse se faire un avis éclairé et qu'on prenne les bonnes décisions collectivement.

Après si tu penses aux puissants qui vivent de ca, j'estime qu'on a pas a leur demander leur avis au vu des responsabilités (culpabilités plutot) qu'ils ont dans tant de malheur.
On a à faire a des délinquants et a des criminels économiques.

La justice (dans tous les sens du terme) devra etre faite.

51. Le dimanche 16 mars 2014, 04:39 par hamster

@nouph
"comment les grandes questions sociales se règlent et se sont toujours réglées : par l'intervention directe et spontanée des peuples."

Faux : le chômage de masse, les délocalisations, l'économie basée uniquement sur le système du marché, autant de grandes questions sociales pour lesquelles je ne me rappelle pas avoir vu d'intervention directe et spontanée des peuples. Ces trucs ont été mis en place par des gens qui ont agi lentement de l'intérieur du système, au point de changer le système lui même. C'est une preuve qu'une évolution "par l'intérieur" est possible. Par contre si Benjamin ose caresser l'espoir d'arriver lui aussi a faire bouger de l'intérieur comme l'ont fait ceux qui ont mis en place le système capitaliste, même si il se fait aider par FDN, la quadrature et nouvelle donne... enfin, tu m'a compris.

PS : Dans une ville assiégée, quand les réserves de nourriture se mettent a manquer, les gens se mettent a avoir faim. Qu'ils trouvent ca acceptable ou pas ne change rien a l'affaire. On n'est pas sur une planète assiégée, mais on est sur une planète limitée. Quand il n'y a plus assez de pétrole pour tout le monde la bonne question est "comment on gère la pénurie", c'est a dire "comment on se partage ce qui reste". Par contre se demander si la pénurie est acceptable ou pas est idiot : elle est la et il faut bien faire avec.

@Nom ou pseudo

Question de vocabulaire. "amélioration de l'efficacité", "Arrêter le consumérisme" je classe ca dans "baisse de la consommation", pas dans "remplacer la production actuelle". Ensuite, est-ce que les économies dont tu parle suffiront, c'est une autre question (c'est quand même pas évident).

52. Le dimanche 16 mars 2014, 17:48 par komalobe

Bonjour,

La culture du libre et d'internet (pas du minitel 2.0) se construit depuis la base, dans un refus de suivre le chemin qu'on nous a tracé : c'est sa force !
Est-ce qu'on peut, à la fois, intégrer un modèle obsolète où les changements viennent du haut, et continuer à alimenter la construction depuis la base?
Les questions énergétiques, climatiques, économiques, financières, etc, ont aussi des cercles de réflexion féconds dont internet a permis l'accélération des échanges... depuis la base. Est-ce qu'un parti politique même "nouveau" est capable de donner de la cohérence à toutes ces idées sur la construction de l'avenir ? Est-ce que, d'ailleurs, l'avenir c'est de continuer à fonctionner dans un cadre "traditionnel", c'est à dire, avec des partis politiques ?

Bon courage pour la décision (sans ironie) et merci pour votre travail, cher Benjamin !

53. Le dimanche 16 mars 2014, 18:28 par Nouph

@hamster : haha oui, je voulais évidemment parler des transformations sociales dans l'intérêt des peuples, et non dans celui d'une minorité de puissants. Bien sûr que la classe dirigeante a toujours agi à l'intérieur du système construit par elle…

(et désolé je laisse tomber le sujet énergétique mais je m'en voudrais de faire durer ça trop longtemps ici, même si c'est un sujet primordial pour moi aussi)

54. Le lundi 17 mars 2014, 08:34 par Mathias Poujol-Rost

Pour UNE fois qu'une personne compétente ET expérimentée dans le numérique pourrait être élue...

ALLEZ-Y ! !

55. Le lundi 17 mars 2014, 12:04 par Snow

Bordayl !

Let's go man ! fonce.
On a besoin de personnes avec ton sens du savoir, du franc parler et tout le reste.
Un jour on déconnait avec Blue, Kitetoa et les autres sur le fait de vous voir en politique dans des ministères boen précis, je crois qu'il est grand temps de passer de la blague à l'action.

Vous feriez un parti avec Blue, Kitetoa, Epelboin, iteanu, bayart and co que j'en serais à fond adhérent.

Snow

56. Le lundi 17 mars 2014, 14:07 par ccomp

n'y vas pas !

tu es trop honnête et talentueux pour ça !

57. Le lundi 17 mars 2014, 14:13 par llm

(copier/coller de ma réponse sur mon site)

WHAT ?

Mais mais mais... Mais non !

L'Europe, telle qu'elle est construite aujourd'hui, est l'outil capitaliste pour mettre au pas les peuples. Elle est fondée sur l'idée officielle, absolument fausse, que l'économique passe avant le social. L'idée sous-jacente, c'est de faire librement circuler capitaux et marchandises pour en tirer un profit maximum, point.

Cette Europe là est à détruire, au profit de la création d'une vraie "Europe des peuples".

Et ce n'est pas "Nouvelle Donne", ce parti qui se fonde sur la fumisterie du "new deal" et du modèle keynésien qui y changera quoi que ce soit.

Alors que le rappel historique est intéressant (oui, nous sommes bien dans les mêmes conditions, sans exception, de la crise de 1929 et donc de la guerre mondiale qui a suivi), l'analyse s'arrête là.

Pas de questionnement de ce qu'est l'Europe actuelle, à quel service est sa machine, et ce qu'il est advenu de celleux en qui on fondait quelque espoir et qui ont, au final, tou⋅te⋅s trahis ou presque. Je nommerai Cohn-Bendit, évidemment, que je n'ai jamais apprécié, mais aussi José Bové où, pour le coup, il m'a déçu.

Bref, il n'y aura RIEN de bon qui sortira in fine de cette Europe, sauf à la marge histoire de dire, pour ne pas que tout le monde rejette l'Europe en bloc.

Penser qu'une construction purement capitaliste dont l'objectif est de pratiquer la guerre contre le salaire à plusieurs plutôt que seul (qui est le SEUL projet européen, rappelons le) peut être le bienfaiteur de la classe ouvrière européenne est une absurdité profonde.

L'Europe actuelle, c'est l'Europe des banquiers. Et on ne transforme pas une alliance de banquiers en alliance de prolétaires. C'est un non-sens. On peut toujours essayer, mais ça prend moins de temps, d'énergie et d'argent de tout raser et reconstruire de zéro.

Aucun pays ne fera l'économie d'un bouleversement national. Le salut ne viendra pas de l'Europe mais des pays qui craqueront et décideront de faire face au capitalisme. À ce moment et à cette condition là UNIQUEMENT, ils pourront s'allier pour former une Europe des peuples.

Pas avant.

Dans ces périodes de désarroi et de questionnements, ça fait rêver de se dire que, bon, si on est tous ensemble......

Malheureusement, ce n'est pas comme ça qu'on fait la révolution. D'ailleurs, la révolution, on ne décide pas de la faire, on la subit, lorsque le rapport de force n'est pas si avantageux que ça pour le dominant. Historiquement du moins, c'est comme ça que ça se fait. Après je ne suis pas contre que ça se fasse autrement, mais ça ne se fera pas autrement si on emprunte encore et toujours les mêmes chemins.

Et ce sont ces mêmes chemins que veut emprunter "Nouvelle Donne".

"Et là, je ne sais pas. J'y vais ? J'y vais pas ?"

N'y va pas. IT'S A TRAP !

58. Le mardi 18 mars 2014, 00:37 par Nom ou pseudo

Epelboin? Le mec qui voit des complots partout même dans les feu rouge d'une photo de l'afp d'une manif du fdG?(parce que c'est les coco on connait les methodes hein! Puis ils sont 3 alors pas possible autant de monde qui soutient staline)

HA HA.

Arrêtez de vous tripoter la nouille certains... ou faites ca en privé thx.

59. Le mardi 18 mars 2014, 14:27 par Lou

J'ai enfin lu les propositions de Nouvelle Donne (le texte en format pdf sur leur site).

je dis pas qu'il y a pas qques bonnes idées, mais :

- Tout un laïus sur la crise aujourd'hui sans mentionner l'erreur catastrophique qu'a été l'adoption de l'euro, faut oser quand même.
- Plus grave, ND est un parti ouvertement fédéraliste. Pour moi, le fédéralisme c'est la fin, la porte ouverte à l'éclatement (pacifique ou non) de l'Union Européenne. L'Europe des nations, oui, l'Europe fédérale, une absurdité. Il n'y a pas une nation européenne, mais des nations européennes. Toute la difficulté est de mettre en place un système politique efficace qui intègre cette donnée fondamentale.

(NB : excellent article de Sapir, qui résume à peu de choses près ce que j'en pense.
http://russeurope.hypotheses.org/21...)

Mais il y a surtout une chose un qui me titille, Benjamin.
Page 5 du programme :
"Instaurer la Loi d’Initiative Citoyenne (L.I.C.) : tout texte ayant recueilli 300.000 signatures et
conforme à la Déclaration européenne des Droits de l'Homme, doit être débattu par le Parlement
au même titre qu’un projet de loi venant du gouvernement.
Instaurer les Référendums citoyens dans les mêmes conditions que les L.I.C."

Perso, je suis à 100 % en faveur des référendums citoyens (l'équivalent des votations suisses) sur ts les sujets. Le pb c'est qu'en France les gens sont très rarement "pour" les votations. En gros, ils sont en faveur des votations quand ça les arrange. Par exemple, les Verts (EELV) demandent une votation sur le nucléaire. Si tu leur parles d'un votation sur l'immigration, t'es un réac/facho/raciste/nazi etc. Inversement un type de droite sera pour un référendum sur l'immigration, mais si tu lui parles d'une votation sur le nucléaire, tu deviens un hippie/altermondialiste/doux rêveur/qui veut nous faire retourner à l'âge de pierre etc.

Grosso modo, conscient des limites de la démocratie représentative, ces gens sont pour la démocratie directe mais.... C'est comme les gens qui sont pas racistes mais....

Donc voilà ma question, Benjamin : s'il suffit de 300 000 signatures, il y aura certainement des votations sur une restriction drastique de l'immigration, sur la double peine pr les délinquants (prison + expulsion) et autres sujets identiques. T'es prêt à donner ton accord, ou bien pr toi les votations c'est uniquement sur la neutralité du Net, sur la séparation stricte des banques de dépôt & des activités spéculatives, bref ce avec quoi c'est ton opinion et tu la partages ?

Lou (fervent tintinologue)

60. Le mardi 18 mars 2014, 14:27 par Lou

Doublon supprimé.

61. Le mardi 18 mars 2014, 15:53 par Gtom

Si j'ai bien compris, ce qui t'intéresse c'est de peser sur les décisions ,d'y prendre part, d'être force de proposition, etc. Tu veux faire tout ça au sein d'un parti pas trop "vieille école" où tu pourras avoir de l'influence de par son mode de fonctionnement. Tout cela est très bien, mais au final, tu seras quand même borné par les frontières de ton parti aussi larges et flexibles soient-elles. Ça restera une boite dans laquelle tu seras cantonné et étiqueté.

Les sujets que tu veux porter et défendre n'attendent pas de limites et peuvent trouver écho dans bien des partis et mouvances politiques. Mon avis est que ton devoir est de faire en sorte d'augmenter le volume de l'écho partout ou c'est possible. Au sein de Nouvelle Donne tu pourras poter tes idées et faire en sorte de donner du volume aux messages cela ne fait aucun doute, mais je pense que ta pas besoin d'être sur la "scène politique" pour ça.

Ton rôle, à mon avis, est d'être dans le trou de la scène politique à souffler le texte aux acteurs qui y défilent.

Reste la question du "Comment on croute quand on passe son temps à distribuer des bonnes idées aux acteurs de la vie politique ?" qui est la vraie question à se poser. Pour moi l'équation est assez simple :

salaire annuel * nbr d'années où l'on veut souffler des bonnes idées = somme à récolter

Somme à récolter = somme récoltée => t'y vas
Somme à récolter > somme récoltée => tu fais plaisir à ton patron en restant pour bosser pour lui + tu fais un beau chèque à LQDN avec l'argent récolté.

Pour finir et pour répondre à la question posée : vas-y pas !
Thomas

62. Le mardi 18 mars 2014, 16:03 par Demos

Nouvelle Donne est tout simplement un spin off du PS etde EELV, issu du mouvement Roosevelt 2012. Il suffit de lire les noms listés et leurs origines partisanes, et d'avoir un peu de culture générale politique, pour s'en rendre compte.
Ce genre de spin off est très pratique pour raccoler mine de rien quand les partis "connus" sont rejettés par les gens.

Si Benjamin accepte de concourir dans ce genre d'écurie, il apportera sa caution morale à un courant qui est génétiquement issu du PS et de EELV, et sera aligné stratégiquement sur eux sur toutes les questions structurantes liées au numérique, via UE et tout le reste y compris.

En outre, il validera cette mise en scène manipulatoire des spin off qui est une insulte de plus faite aux gens et à la démocratie, puisque c'est le triomphe de l'illusion du "neuf" et de la manipulation politiciennevia principe du ratissage.

Il croira faire avancer le numérique et ses valeurs novatrices, en réalité il servira de caution à ce Nouvelle Donne qui est ni plus ni moins PS/EELV masqué, en bref du vieux et du "corrompu" au sens strict.

Sale erreur si cela devait être le cas!

63. Le mardi 18 mars 2014, 23:55 par Julpec

Bonjour

Tout d'abord, gloire à toi pour la démarche ! Se mettre à poil comme ça, c'est suffisamment rare pour qu'on puisse le noter. La question soulevée est effectivement majeure et je ne voulais pas la prendre à la légère. J'ai donc bossé un peu la question car, de prime abord, j'ai été très surpris par ton post. Je me suis donc fait conseiller, notamment par une personnes en thèse de sciences-po sur l'Europe, un historien, etc… J'ai donc essayé de compiler les différentes remarques… loin de moi l'idée d'une quelconque pédance.
Le ton général est franc et sans détours. Cela pour ne pas laisser d’ambiguïté mais aussi car le problème me semble éminemment important et que, tout simplement, on te kiffe !!!!! ;)
J'espère ne pas choquer mais vu que tu demande un avis, je le donne. On va m'insulter pour la longueur… et vous aurez bien raison !! Mais vous connaissez bien la difficulté que c'est de réduire et moi, je suis particulièrement nul à ça.

Sur ta partie "Être candidat aux européennes ?"
===============================

Ton argument, si j'ose le résumer ainsi, serait que le paysage politique s'assombrit méchamment et que les choses changent (pas dans le sens qui nous plaît, certes). C'est un état de fait qui peut entrer dans la balance du choix à faire.

Ok, les choses bougent. Et après, est-ce que cela rentre dans la problématique ?
Il y a milles façons de répondre à un changement politique.
A l'inverse, on trouvera n'importe quoi comme argument pour se lancer dans la politique institutionnelle.
Or, ça déconne toujours dans le milieu politique. Y a-t-il vraiment des moments où tout va bien ? Des moments où il ne serait pas justifié de s'engager en politique institutionnelle ?

Ensuite, un truc inquiétant, c'est que tu semble un peu candide sur la question des élections européennes et du pouvoir au sein de l'Union Européenne. As-tu de bons conseils là-dessus ? Peut-être n'as-tu volontairement pas trop développé le point mais du coup, je le prend comme tel.

Le gros souci des élections européennes c'est l'absence de partis véritablement structurés au niveau européen. Du coup les partis européens ne sont pas des lieux d'expression, de débat, mais des regroupements plus ou moins hétérogènes de partis nationalement constitués sur... des questions nationales (on y revient plus tard avec quelques point sur l'organisation du Parlement Européen (PE)).
Exemple PPE (parti populaire européen) on a l'UMP, Forza Italia, la CDU... Et le PSE, on a le PS, les socio-démocrates allemands, les Blairistes... A chacun·e de juger de la cohérence idéologique de la machine. Cependant, on peut dire que cet ensemble reste cependant cohérent mais du coup, est-ce que tu te reconnais là-dedans ?
Les circonscriptions sont elles aussi nationales donc on fait quoi aux élections européennes? Et bien on parle des questions nationales et on sanctionne le gouvernement sortant. Les vrais élections qui sont déterminantes pour l'Europe ce sont les élections présidentielles car le lieu de pouvoir majeur au sein de l'UE c'est le Conseil Européen (chefs d'Etats et ministres). Il faut cesser de dire que c'est la méchante Commission qui bloque tout car la Commission exécute les décisions des chefs d'Etats élus (bien contents de lui taper dessus quand ils n'assument pas leur décision prises en catimini à Bruxelles. Cf Jospin et Nice, Hollande et la renégociation du traité budgétaire).

« parce que je me proclamais incapable des coups-bas que demande une campagne sur un scrutin uninominal » = sauf que c'est moins politisé et moins médiatisé. Les coups-bas sont présents mais ont peu d'écho dans la société Française car l'Europe… c'est loin;)

Le PS au pouvoir s'est montré à peu près à même niveau que l'UMP : ils appliquent leur programme. Les règles qui y sont imposées ne permettent pas de susciter un quelconque débat. C'est pas la question d'être élu·e, mais plutôt de savoir si les élections européennes sont un moyen de rendre visible tes (nos?) préoccupations et de mobiliser les gens sur ces enjeux. Une réponse ? « Difficile mais pas impossible ». Le souci reste que ce n'est pas une stratégie assez pensée en amont et que tu n'arrivera peut-être pas en deux mois (avec les municipales avant) à rendre visible tes (nos?) préoccupations.

« Tout comme Eric Walter, je ne me sens plus capable de voter pour aucun des partis usuels, ils sont vraiment tous trop... Je ne sais même pas quoi dire... Ils font n'importe quoi, effrontément, et supposent béatement que personne ne verra rien. »

Je dirai qu'ils ne font pas n'importe quoi et que c'est très bien pensé pour gérer les affaires publiques en visant un résultat à court terme.
Le problème ici, si on a bien compris, c'est que tu vas te présenter en tête de liste pour...l'ALDE.
Et l'ALDE c'est un parti complètement dans le système. Son objectif est de faire élire Verhofstadt comme président de la Commission. Être tête de liste et élu? Et après? As-tu eu des garanties sur comment les négociations vont ensuite se passer avec les autres partis élus dans d'autres États ? Qui dit que tu va pas te retrouver second couteau dans une Commission bidon complètement déconnecté de tes (nos?) intérêts ?

Voici la liste des Commissions : http://www.europarl.europa.eu/commi...
Où risque-tu de tomber ?

Les autres partis de l'ALDE, ils en pensent quoi de ces questions? Ils ont été consultés sur ta candidature? Ils partagent l'envie de te faire une vraie place ? Sans ça, ça risque pas de changer grand chose... Et surtout connais-tu un peu la plaquette et le projet politique de l'ALDE parce que le «L» c'est pour «Liberal». Et au niveau européen Libéral c'est pas hyper cohérent avec le projet économique de Nouvelle Donne non ?

Cf http://policycenter.eldr.eu/WebSite...

Ensuite, as-tu réfléchi à ta stratégie d'alliance pour faire évoluer l'Europe sur ces enjeux ? Va falloir en faire du lobbying à Bruxelles et pas qu'en anglais !! ;)

D'ailleurs Nouvelle Donne s’aligne avec qui ensuite? Parce qu'ils·elles sont pas hyper transparents la dessus. A choisir, autant prendre un parti qui avance à visage découvert. Car le projet c'est un peu « vas-y que je te mette pleins de bonnes idées un peu partout, pis on verra si ça passe... ». C'est pas clair, plein de jolis mots, ça part dans tous les sens... C'est quoi l'objectif final de Nouvelle Donne et de l' ALDE pour l'Europe... ?

Sur ta partie "Numérique, crise, polycrise, et analyse de contexte."
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Dans cette partie, il y a un ensemble de paralogismes et un abus sur les faits historiques. Étant donné que cette partie prend une place importante dans le raisonnement général et donc le choix final, il semble important de s'y pencher un moment.

Tout d'abord, et pour mettre cela de côté dès le début, les faits ne sont pas totalement justes et corrélables. Par exemple, l'arrivée du fascisme en Italie date de 1922 avec la marche sur Rome le 28 octobre de cette année. Il y a donc dans l'argumentaire un problème chronologique si on met la cause après l'effet. De même, pour le cas du fascisme en Espagne corrélé à la crise de 29, c'est mettre de côté un paquet d'éléments montrant que ce n'est sûrement pas la crise financière qui a eu un effet. A cette époque, la situation économique de l'Espagne est particulière et peu propice à ressentir les effets d'une crise monétaire. Le pays est assez fermé sur lui, très agricole et surtout basé sur une économie interne. Cependant, pour l'Allemagne, le lien est bien plus net.

Du coup, quelles sont les bases qui permettent de dire que ces corrélations ne sont pas illusoires ? Car on peut voir des corrélations partout où on veut bien les voir. Pourquoi ne pas prendre comme crise l'effondrement de l'URSS avec chute du mur de Berlin, l'ouverture de la Chine, le futur de l'Inde, la télévision ou l'invention de l'automobile… j'en passe et des meilleurs.
On pourrait dire qu'il y a ici un "tri des données". On ne prélève que les données nous paraissant pertinentes pour illustrer un propos, ou pire, pour supporter une thèse (c'est le cas typique des complotismes et particulièrement ceux du 11 septembre) et pour le coup ton raisonnement est presque du ressort des millénaristes.
Par exemple, où sont passées les deux crises pétrolières des années 70 ? La deuxième, précède l'arrivée de la gauche (Mitterrand) au pouvoir et pourtant, pas de guerre par la suite…étrange, ça colle pas ! On pourrait trouver beaucoup de contres-exemples de ce type. Là est le tri des données…
Cet argument ne vaut pas grand chose, c'est un argument ad-hoc. Donc premièrement : corrélations à démontrer…

Ensuite, cette notion de « polycrisis », est un concept fourre-tout qui fait bien en ce moment. C'est ce qu'on appelle un « mot-valise » qui favorise un «effet-puits », concept tellement large, vague, que tout le monde peut se reconnaître dedans (technique fort bien utilisée en astrologie).

Ici, le mot crise est utilisé pour dire quoi ?
Une crise c'est une rupture de l'état de normalité, c'est donc une pathologie exceptionnelle avec, en théorie, un retour « à la normale ». Or les trois exemples ne fonctionnent pas ici car l'état de normalité du système actuel est l'état de crise. Si on pense qu'on est face à une polycrise alors on a l'idée qu'au final notre système est pas si pire puisque à l'état de normalité il fonctionne. Or c'est bien l'inverse qui est vrai.
L'exemple du changement climatique n'a sûrement rien à voir là dedans non plus étant donné que le retour à la normale n'a aucune logique en climatologie, en écologie ou en biologie évolutive. Enfin, les trois exemples de crises (d'ailleurs, on retrouve encore un tryptique… pourquoi pas quatre, cinq ou sept crises ?) ne sont pas sur le même niveau de comparaison et on ne distingue pas les causes : sont-elles communes, contingentes ou y a-t-il une relation de causalité entre elles ?
Ici, l'erreur est de faire une métonymie : le terme est dénommé au moyen d'un terme désignant un autre concept.
Donc quid de cette notion de crise, peut-être trop floue, mais en tout cas bien séduisante ;)

Ensuite, on parle à vau l'eau de crise de la représentation, de crise de la démocratie, crise de la participation... même crise morale. Le concept produit un «effet impact». C'est indéterminé et ça fait peur ! Et cela semble réussi, comme ton premier exemple sur les crises financières où ça fait bien flipper !

Or l'analogie des crises financières est souvent douteuse. D'autres en parlent bien mieux. 1
En deux mots : la crise de 29 et celle d'aujourd'hui n'ont pas les mêmes causes et pas le même contexte. Il est faux de dire que les réponses sont les mêmes, elles diffèrent car le contexte institutionnel diffère. Alors qui alimente ce fantasme ?

Cela nous mène droit vers une pente plutôt savonneuse. Si on suit bien, l'extrême droite européenne actuelle est comparable aux "fascistes en Italie, les franquistes en Espagne, et les nazis en Allemagne". On a déjà mis de côté l'Italie car la montée précède largement la crise de 29.
Pour le reste, ça pose un souci car i) l'extrême-droite n'est pas née dans les années 30 par miracle comme un sous produit de la crise. Son histoire est bien plus ancienne (cf le nationalisme français et l'affaire Dreyfus, l'anti France et cnie). On ne peux pas comparer les nazis en Allemagne et l'extrême-droite française, ça colle pas, notamment sur le projet économique. Le FN est capitaliste, libéral et protectionniste. L'extrême-droite en Europe aujourd'hui n'est pas un sous produit fantomatique des années 30. Elle a des traits nouveaux, liés à un contexte inédit, qui n'est pas celui de 29. 2

Ensuite, comparer le Font Populaire et... le PS ?? C'est oublier l'évolution des socialistes français depuis la SFIO jusqu'à Strauss Kahn en passant par Mitterrand et le Congrès d'Epinay, Officiellement le PS a renoncé à la lutte anti-capitaliste, le Front Populaire en avait de très forts accents.

La crise des énergies fossiles est plutôt un échec pur et simple de l'économie capitaliste à forte demande énergétique. Et là on se souci de quoi au juste ? des effets environnementaux? de l'échec de politiques industrielles basées sur la spécialisation et les conglomérats? de l'échec social ?
Quid de la dérégulation financière dans ce contexte? Encore une fois c'est fourre-tout...

Avec le dernier point sur le numérique, des parallèles sont fait mais faut expliquer en quoi c'est comparable. Sur l'argument de l'imprimerie, le protestantisme n'est pas né que de l'imprimerie, faut pas trop simplifier non plus. C'est une erreur de logique de dire que si un événement précède un autre alors il en est la cause.
C'est un peu caricatural de poser l'arrivée de l'imprimerie comme la cause du protestantisme et des lumières alors que ce n'est qu'un facteur (peut-être important). Gutenberg, 1450, Luther 1517, Lumières plus de 200 ans plus tard. Dans tout les cas, c'est pas parce que la Bible est publiée que tout le monde sait lire et que d'un coup on se rend compte que le Pape dit des conneries. Idem pour les Lumières et la Révolution Française : la dynamique d'affrontements de classes et de groupes sociaux elle est passée où là ? Le rôle de la Bourgeoisie éduquée? Et le parallèle chez nous il est où avec cet exemple du numérique ? Elle est où cette classe organisée soucieuse consciente d'elle même, mobilisée et prête à faire péter le système ?

Dans tout ce chapitre, on a donc un enchaînement de biais, notamment basées sur des erreurs de corrélation/causalité. C'est pour cela que je dirai que ces arguments sont à éjecter dans le processus de décision.

Pour finir,
=======

Les choses sont prises à l'envers et trop vite. En deux mois tu peux pas susciter un débat sur ces enjeux et mobiliser le grand public, faire des actions chocs, etc... ça suppose de penser la stratégie bien en amont. Être élu au PE dans ces conditions ça sert à rien, car la stratégie semble mal définie, naïve par rapport au fonctionnement de l'UE.

D'ailleurs trop peu de mots sur la politique numérique de l'UE, où il y a tout un cadre à définir et quand on parle de définir un nouveau cadre législatif en Europe ce sont les États qui ont la main haute. On retombe sur les faibles pouvoirs du PE et sur la nécessité de i) soit élire des chefs d'Etats partout en Europe qui feront la révolution... mouais... ii) créer un large mouvement européen mobilisé, vigilant et subversif sur ces questions pour mettre la pression (et pour ça les élections c'est juste pas forcément le bon vecteur)

Ce qui ressort peut-être le plus c'est un paralogisme englobant l'ensemble du texte : le « faux dilemme ». En substance, c'est « soit j'y vais et je fais bouger les choses (avec le petit risque indémontrable de la perte de crédibilité), soit j'y vais pas et je fais rien bouger ».
Le faux dilemme permet de faire accepter une des deux solutions en laissant une illusion de choix : on présente deux solutions qui ne sont pas du tout au même niveau. (on trouve plein de bons exemples sur le web)
Ici, les arguments pour le non sont plutôt faibles ou hors-sujet. Le coup de l'anglais par exemple. Est-ce à même niveau que le reste ? On dirai que tu cherches des arguments contre afin de te rassurer. Le français est la seconde langue, beaucoup de parlementaires parlent le français. De plus, les échanges en commission sont traduits…
Le coup des tunes aussi ! Est-ce vraiment rationnel de penser que tu vas galérer, sachant le nombre de personnes qui te soutiendront ? De plus, l'analogie douteuse avec le « clodo » est largement abusive et exagérée : cela force artificiellement un argument du « contre » qui, à la base, est un peu mou et pas au même niveau que les autres.
Disons que y'a peut-être la peur de perdre sa stabilité liée à son emploi. Mieux vaut le dire ainsi et clairement afficher que c'est irrationnel (car c'est une peur). Le ressenti est aussi à prendre en compte dans tout cela, il est même ultra important, mais il ne faudrait pas le maquiller en analyse rationnelle.
Au final, ce faux dilemme est visible par l'absence de pondération entre les points positifs et négatifs. Si on fait mathématiquement la soustraction, cela penche clairement vers le «pour». Il y aurait sûrement une montagne de points négatifs mais ils ne sont pas exprimés.
Un point qui pourrait être important c'est le fait que tu vas devoir légiférer et donner ton avis sur plein d'autres points que ceux que tu maîtrise. Te sens-tu de donner ton avis sur les politiques agricoles, sur les quotas de pêche ou les législations sur les adjuvants dans les médocs ?

A l'inverse, y'a plein d'autres moyens, sans perdre sa légitimité, de faire bouger les choses. C'est juste que tu as l'air d'être attiré par le fait d'être député européen (ce qu'on ressent en lisant le texte) et au fond, ça se comprend. La démarche est pas totalement dénuée de sens dans l'absolu.
La position de confort recherchée est compréhensible mais laisse un arrière-goût un peu gênant : «j'y vais que si je suis tête de liste». Outre que cela paraisse plutôt prétentieux (à première vue et sans connaissances de la personne, n'est-ce pas !), c'est mettre de côté le processus, certes discutable, d'accès à ces positions décisionnelles. Certes le parti est jeune, mais est-ce un argument pour « brûler les étapes » ?
Bref, tout cela n'a pas l'air très mûr.

Du coup, sur la question finale (j'y vais, j'y vais pas) il est difficile de répondre car la question n'est peut-être pas à formuler ainsi. Ne devrait-elle pas être : « j'ai envie d'y aller, qu'en dites-vous ? ».
Car là, est-ce que tu as posé la procédure de prise de décision ? Ce sera au % des avis pour/contre ?

Il faut aussi pas perdre de vue les enseignements du passé et le fait que, comme tout humains, nous sommes faillibles et que c'est pour cela qu'il faut se poser des jalons a-priori. L'enseignement du passé pourrait être le cas de José Bové (qui d'ailleurs est candidat des verts pour la présidence de la Commission). Le mec a commencé en démontant des MacDo… ne l'oublions pas. Et maintenant ?

1 http://www.espaces-marx.net/spip.ph...
http://www.agoravox.fr/actualites/e... (attention, c'est un peu technique)
2 cf http://www.monde-diplomatique.fr/ma...

64. Le mercredi 19 mars 2014, 13:35 par libre fan

Mon commentaire a disparu mais celui juste au-dessus, c'est du spam.
Il faudrait mettre du HTTPS pour qu'on puisse mettre un email valable.

Tant pis

65. Le mercredi 19 mars 2014, 14:07 par Jeans

J'ai moi aussi suivi la création de Nouvelle Donne. Cela aurait pu m'attirer (le discours, la volonté de faire bouger les lignes), mais je me méfie vraiment de Larrouturou (quel que soit l'intérêt de son discours, il a du faire une bonne dizaine de parti en 15 ans, dont trois aller retour au PS, un passage à EELV, partis qu'ils quittent dès qu'il échoue à l'investiture). Il y a des personnes très intéressantes à ND (Castex, Attard,...), mais quand le leader est aussi opportuniste (tu l'auras compris je suis un ex-Larrouturiste assez dégouté).

Par ailleurs, tu semble vouloir te présenter pour être élu. Faire 5% pour Nouvelle donne serait un exploit remarquable. Nous sommes à deux mois de l'élection, les listes ne sont pas encore faites (ce qui pose d'ailleurs question... une campagne démocratique peut-elle durer deux mois), la liste n'est pas très connu et son positionnement est flou (c'est logique, vu la jeunesse du mouvement et l'hétérogénéité de ses membres). Des listes de renouveau, il y'en a chaque élections européennes (Larrouturou lui même en 1999...), et très peu arrivent à faire un score, même minime. Et rien qu'à cette élection on peut rajouter les listes Pirate, celles de Lepage, celles des écologistes indépendants. Au final l'éclatement profitera surtout aux trois gros (PS UMP FN)

Au-delà, si tu es élu, un élément structurant du parlement européen sont les groupes parlementaires. Et dans cas, où siègeraient les élus Nouvelle Donne ? Je les vois mal avec EELV, vu qu'ils leur ont claqué la porte au nez (par ailleurs il est rare que deux partis concurrents siègent dans le même groupe parlementaire). De même, tu risques d'être mal à l'aise avec le groupe communiste ou les socialistes européens (même si Larrouturou siège toujours avec les socialistes à la région Ile de France). Les libéraux sont peut être les plus acceptables, mais se présenter pour être au final dans le groupe de De Sarnez et de Borloo...

Bon courage ;)

66. Le mercredi 19 mars 2014, 19:01 par R2mi

Faites-le, soyez-le !

67. Le mercredi 19 mars 2014, 19:36 par Nath35

Bonjour Benjamin,
L'idée de faire autrement est la bonne! Tu as fait déjà tellement sur un sujet que tu maîtrises et adores! Je crois que tu aimes faire avec humour, là où tu veux aller, en "politique" ça m'étonnerai que tu te marres! Moi je te conseille l'éducation populaire et particulièrement les Conférences Gesticulées. Tu connais peut-être Franck Lepage, le Pavé? Si non, vite internet!! Il y a aussi Maja de @si qui l'a rencontré, en vidéo sur le site.

Sinon dans nouvelle donne ce qui me gène grave c'est Larroutrou, surtout ses votes ou pas de vote.

Je trouve très noble que tu ais envie d'aller au charbon mais vraiment je préfèrerai te voir en conférence gesticulée, je suis sure que tu serais terrible avec ta cravate et Snoopy dessus,(à Rennes II il y a quelques années!).
En tout cas quelque soit Ta décision, ceux qui te font confiance continueront à le faire. C'est juste que tu risques d'être grave dégouté des "politiques", pourtant des Hommes! Et de ne pas pouvoir faire grand chose!! A part te laisser corrompre et évidemment là tu risques gros concernant ce qui est cher à ton coeur.
Le mieux serait que tu fasses campagne mais que tu ne sois pas élu ça te permettrait de faire du bruit, du buzz sur les lois liberticides entre autre pendant la campagne. Je crois qu'il faut désirer être Député pour l'intérêt général, pour faire un bon député intègre. Mais après dans ton fonctionnement t'as peut-être besoin de virages radicaux. Si c'est juste un changement dont tu as besoin, prends sérieusement le temps d'y réfléchir.

Merci déjà pour tout ce que tu as fait. Vraiment.

68. Le jeudi 20 mars 2014, 00:48 par joma74fr

1- Dans quel groupe au Parlement européen s'organiseront les élus Nouvelle Donne ?
2- Nouvelle Donne a besoin de conpétences numériques ou tout du moins, de faire-valoir face à la concurrence du Parti Pirate bien implanté en Ile-de-France.

69. Le jeudi 20 mars 2014, 19:14 par Lou

@ Benjamin

Effectivement j'ai posté deux fois le même texte (sorry sorry sorry), mais tu as supprimé les deux !!!
Pourrais tu stp re-publier mon post original ?
Thanx

"60. Le mardi 18 mars 2014, 14:27 par Lou
Doublon supprimé."

70. Le jeudi 20 mars 2014, 19:14 par Lou

Doublon supprimé.

71. Le jeudi 20 mars 2014, 19:17 par Lou

P.S. je sais pas prkoi, chaque fois que j'essaie de publier un post ça donne un doublon.
Le bug vient de chez moi sans doute.
Lou

72. Le vendredi 21 mars 2014, 09:57 par Lou

Merci d'avoir rétabli mon message (18 mars, 14h27) Benjamin !
Je dois t'avouer que tu m'as fait peur, je me suis dit un instant : "Comment, lui aussi, il censure les commentaires ?".

En réponse : Benjamin n'est pas seul a supprimer le spam et les doublons. Si deux personnes suppriment le même doublon... il reste plus rien. Désole pour ces petits soucis de coordination dans l'équipe. Libre fan aussi a signale qu'un de ses commentaires a disparu, mais le sien j'ai pas réussi a le retrouver, a mon grand désarroi et avec mes excuses. hamster

Bon, et alors pour revenir à ma question, les "Référendums citoyens", tu es pour sur *tous* les sujets ? Sachant qu'il va automatiquement y avoir des sujets qui "fâchent"....

Lou

73. Le vendredi 21 mars 2014, 10:29 par Lou

Doublon supprimé.

74. Le vendredi 21 mars 2014, 10:29 par Lou

P.S.
Je me permets d’insister sur ce sujet car je pense que l’instauration des référendums citoyens est la méthode la plus efficace pr changer bcp de choses ds notre démocratie.
Nous ne vivons plus vraiment dans une démocratie. A droite comme à gauche les élus racontent n’importe quoi pour se faire élire et une fois au pouvoir, agissent selon leur bon plaisir sans tenir aucun compte du programme sur lequel ils ont été élus.
La simple possibilité d’organiser des « référendums citoyens » (avec 300 000 signatures par exemple comme ds le programme de Nouvelle Donne) changerait considérablement la situation. A droite comme à gauche, on réfléchirait beaucoup plus avant d’élaborer les programmes électoraux car on serait plus ou moins obligé de s'y tenir une fois au pouvoir. Ça assainirait considérablement la vie politique française.

Plus possible par exemple pour un candidat de gauche de promettre «Je ne signerai pas le TSCG » et de le signer après avoir ajouté qques virgules au texte. Il y aurait immédiatement un référendum.
Plus possible de promettre « Je séparerai l’activité des banques, dépôts d’un côté, activités spéculatives de l’autre » et de présenter au Parlement un texte cache-misère qui selon le PDG de la Société Générale impacterait environ 1 % des activités de sa banque. Idem, on aurait un référendum qui aboutirait à une vraie scission des banques.
Idem pour le cumul généralisé des mandats, qui est une honte pour notre pays. Pour revenir au numérique comment veux tu qu’un député prenne le temps de se renseigner et de réfléchir sur la question s’il a deux ou trois autres jobs en même temps (ds le public *et* le privé parfois, cf Copé) ? Avec un référendum citoyen, le résultat est connu d’avance, fin du cumul des mandats.
Même topo pour la droite. Plus possible de promettre «Je vais diminuer les flux migratoires » et de ne rien changer. Référendum.

Mais bon, ça serait l’inverse de ce qui s’est passé avec le référendum établissant une constitution pour l’Europe de mai 2005, le « Oui » soutenu par le PS, l’UMP, l’UDF, le PRG et les Verts, 54,6 % des suffrages pour le « Non » et au final le traité de Lisbonne voté en 2007 qui bafoue la volonté populaire. Donc à mon avis aucune chance d’avoir un jour un référendum citoyen en France.

Cordialement,

Lou

75. Le vendredi 21 mars 2014, 15:49 par Nom ou pseudo

Déjà le principe de révocabilité des élus (+ non cumule global) me semble grandement efficace sans s’empêtrer avec les référendums(qui devraient peut etre rester des cas exceptionnel pour trancher certaines grandes décisions imprévus ou ce genre de trucs hors période électoral).

L'élu(s) respecte pas le "contrat" avec la population(a partir du mis mandat par exemple), paf, un certains nombre de citoyens peuvent faire savoir que ca va pas, arriver a un seuil il dégage ou et on refait des elections.
Ca devrait vite remettre de l'ordre. (même si évidemment c'est a englober dans un vaste changement institutionnel et informationnel)

Benjamin: Ce à quoi je veux arriver est, en fait, assez modeste. D'abord à expliquer le numérique à ceux des députés et des assistants qui n'y comprennent rien. Si déjà ils ne sont plus enfumés par les différents lobbies, on va mieux avancer.

Si c'est possible, que t'es chaud et que tu estime que ca vaut le coup d'essayer, je vois pas bien ce qu'on pourrait t'objecter de plus et surtout t'en empêcher, c'est ton choix comme dirait Éveline...

Mais il y a également de très nombreux points dans ce que propose le PG qui ne me plaisent pas, en particulière un certain dogmatisme en matière économique que je trouve aussi idiot que le dogmatisme libéral.

Boh, est ce du dogmatisme ou tout simplement de la cohérence et une certaine fermeté qu'il faut avoir pour ne pas dériver ou partir dans le n'importe quoi?(surtout une fois au pouvoir, exemple tout con mais parlant: 1981 vs 1983...)
Faudrait des exemples pour mieux comprendre. (est ce que le fil ici même sur ton interpellation justement du PG est un élément de réponse? FAI nationalisé ou pas etc en gros, si c'est ca c'est sur que ca fait un peu bancale question Internet et très beaucoup dommage que le groupe numérique n'ait pas une réelle influence alors, d'autant que l'ajustement n'est pas bien dur a faire ama)

Le fait d'imposer le programme social du Conseil National de la Résistance, c'est par exemple le fruit d'un compromis politique construit par les résistants entre eux, avant la libération de la France par l'armée américaine. Rien à voir avec une insurrection populaire.

C'est surtout des communistes armée (et un PCF dans les 25% si on prend a la sortie de la guerre) et d'autres gens de gauche avec quelques gens de droite qui dans le rapport de force ont plutot perdu(parce que minoritaire du fait que les autres collaboraient plein pot, parce que certains commençaient a lacher pétain et jouaient la carte USA giraud etc bref).
Donc compromis c'est vite dit.

Après, a partir de quoi on estime un mouvement populaire ou pas...
La résistance historique qu'on a traditionnellement en tête par rapport a la population était minoritaire c'est certains, mais si on étend a toute personne sabotant +/-, cachant des gens et résistant a son petit niveau, ca devient peut etre pas si minoritaire que ca et on peut peut etre avoir un truc déjà plus populaire.

Une armée et un débarquement pour gagner ca suffit pas.

76. Le samedi 22 mars 2014, 23:02 par gibus

Authueil vient de faire un billet sur cette question de candidature http://authueil.org/?2014/03/22/224... qui commence en disant que "L'activité politique consiste à conquérir le pouvoir politique et à l'exercer". Il a parfaitement raison… pour ce qui est de la première partie de sa phrase. Mais, avec toute sa connaissance de l'activité politique, il aurait dû logiquement la terminer par "et à le conserver". Exercer le pouvoir n'est qu'accessoire, un dommage collatéral.

Entrer dans le jeu politique signifie de faire de la conquête et de la conservation du pouvoir la question primordiale. Il n'est bien évidemment pas question de nier que, parmi la masse de politiciens à qui avoir pu confier un quelconque pouvoir semble relever de la pure hérésie, quelques responsables politiques soutiennent des positions pouvant coïncider ou tout au moins ne pas dépasser l'angle aigu avec le plan de l'intérêt général. On en rencontre. Tu les connais. Pourtant, même pour eux, ce soucis de l'intérêt général ne peut plus être que secondaire à partir du moment où ils sont entrés dans le jeu politique. Évidemment qu'on se fait mieux réélire si on a su susciter la sympathie chez les électeurs en défendant leur cause. Enfin… c'est un peu plus compliqué que ça. Mais toujours, ce qui prime c'est la conquête et la conservation du pouvoir.

Ainsi, doit-on craindre que tu aies eu quelques problèmes de lunettes lorsque tu dis avoir "vu Françoise Castex, députée européenne que tu respectes pour son travail sur les sujets du numérique, et ses positions (par exemple) contre ACTA, quitter le PS pour Nouvelle Donne" ? Enfin, je respecte aussi énormément son travail, et pas seulement sur le plan du numérique, et j'ai même beaucoup de sympathie pour elle et son assistant. Mais comment penser une seconde qu'elle a "quitté le PS pour Nouvelle Donne" ? Je ne suis dans aucune confidence, je peux me planter totalement, mais la vision, corrigée de tout astigmatisme et myopie, que j'en ai est plutôt que le PS ne la pas réinvestie, alors elle est allé chez Nouvelle Donne. Ceci dit, je la préfère là-bas…

D'ailleurs c'est où là-bas ? Je suis depuis années les évolutions politiques de Larrouturou et je vois à peu près où il se situe sur l'échiquier politique. Mais je ne crois pas avoir lu quelque part dans quel groupe Nouvelle Donne compte envoyer ses élus – si la question se pose d'avoir des élus – au Parlement européen. Tu sais toi ?

77. Le dimanche 23 mars 2014, 21:51 par Lou

@ Nom ou pseudo

Si depuis le XVIIIe le mandat impératif (très similaire à la révocation des élus) n'a quasiment jamais fonctionné à l'échelle d'un pays, c'est parce qu'il est en pratique inapplicable.

La votation, en revanche, c'est jouable, il y a un exemple, la Suisse.

Avec Internet, il y a des possibilités "mixtes". En Finlande par exemple, avec 50 000 signatures, les citoyens peuvent proposer des lois qui sont ensuite votées par les députés. Pr que ça soit vraiment efficace, il faudrait que le vote des députés ne soit pas anonyme (je sais pas si c'est le cas en Finlande).
http://www.fondapol.org/politique-2...

Ça serait déjà un net progrès par rapport à la démocratie représentative version Ve République que nous connaissons !

Lou

78. Le lundi 24 mars 2014, 10:48 par Asurya

<quote>Deuxième note: désolé, il doit rester des fautes un peu partout dans le billet.</quote>
s/more clear/clearer
(note 3)

79. Le lundi 24 mars 2014, 15:42 par Julien

Salut Benjamin,

Je participe (je n'ose dire activement vu le niveau d'activité) au Front de Gauche du Numérique et je suis au PG et on a déjà eu l'occasion de se croiser et de discuter. Au passage, je trouve que tu as une fine analyse de la situation du numérique au PG et au FG, que je partage malheureusement entièrement.

Maintenant, ceci étant dit, je suis plutôt de l'avis de ceux qui te conseillent de ne pas y aller. Que ce soit avec ND, le PP ou le FG d'ailleurs. Je ne reviens pas sur tout ce que d'autres ont dit mieux que moi (sur l'inutilité du Parlement européen notamment), mais je voudrais juste ajouter quelques considérations politico-pratiques, issu de quelques années de militantisme et de campagnes électorales.

Premièrement, faire de la politique autrement, c'est une bonne intention. Mais quand ND te propose de devenir tête de liste, ce n'est pas faire de la politique autrement, c'est justement faire de la politique à l'ancienne. Tu serais l'équivalent d'un Édouard Martin au PS, un gars mis en avant parce qu'il passe bien mais pas du tout à sa place. Tu participerais, malgré toi, à la personnalisation à outrance de la vie politique qui s'intéresse plus à la couleur des cravates (et avec toi, ils ne seront pas déçus) qu'au contenu des discours. Croire qu'apporter un programme à un parti va permettre d'en parler pendant la campagne, c'est un leurre. Prend un autre sujet, au hasard l'agriculture qui est un des cœurs de la politique européenne, personne n'en parle dans les médias, et quand ça en parle un peu, rien n'est expliqué comme ça devrait.

Deuxièmement, ND n'aura aucun élu. Nulle part. Sauf erreur statistique. Parce que le scrutin, comme tu le soulignes, n'avantage pas vraiment les petites formations. Mais que même si on prend le cas favorable de l'IdF, réussir à réunir 5%, c'est mission impossible. Tout simplement parce que ND n'a aucun militant (6000, chiffre que j'estime largement surestimé, c'est beaucoup trop peu). Il n'a que des (petites) stars et aucune force de frappe. Or, il faut frapper dans ce genre d'élection. Et déjà quand on fait 11% à la présidentielle, on est absent des médias, alors quand on est complètement en dehors des radars médiatiques, ce n'est même pas la peine d'y penser. Et en étant absent du terrain, là où tout se joue et où il faut aller chercher les voix une par une avec les dents, c'est encore moins faisable. Le raisonnement est identique avec le PP d'ailleurs, en pire (une campagne électorale, ça ne se fait pas sur Internet).

Troisièmement, ils ne te donneront jamais la tête de liste. Ils ont trop de gens à placer pour laisser une tête de liste à un brave inconnu. Parce que oui, même si eux sont assez peu connus en dehors des cercles militants, toi, tu l'es encore moins. Ils promettent mais après, ils te diront «tu vois bien, il vaut mieux que ce soit X plutôt que toi». Et quand bien même tu serais tête de liste, ça t'engage financièrement, et une campagne européenne, c'est pas gratos, et ND, c'est pas l'UMP et ses micros-partis. Et si tu n'atteins pas les 3%, c'est pour ta poche. Là tu as beaucoup à perdre !

Bref, continue à faire ce que tu fais, tu es bien plus utile et plus efficace qu'à perdre ton temps au Parlement Européen. Si tu veux être utile au niveau politique, monte une structure (associative par exemple) de formation des élus au numérique. Pas un truc de combat comme LQDN, mais vraiment de formation, sur du long terme, pour faire connaître les enjeux majeurs et les solutions. Mon expérience me dit que c'est sans doute plus facile de le faire à l'extérieur d'un parti qu'à l'intérieur. Et aussi, je pense que beaucoup de gens te rejoindraient dans une telle structure, moi le premier.

80. Le lundi 24 mars 2014, 22:14 par Nico J

J'ai découvert cette discussion par le plus grand des hasards Il n'en demeure pas moins que ta question m'a travaillé longuement et, après quelques jours de cogitations, j'avais envie de donner mon point de vue.

Je rejoins assez le point de vue que Julien vient de formuler. De mon point de vue, je pense qu'il y a rien à ajouter à son analyse. Non, le but de ma contribution au débat est autre.

Au fil des ans, dans tes conférences filmées, je remarque un glissement de plus en plus philosophique et sociétal de tes propos. Sans doute, vois-tu les scénarios possibles se dessiner doucement en ce qui concerne l'évolution de la politique et de la société en général. Aussi, je me dis que la proposition que l'on te fait n'est certainement pas due au hasard et que ton questionnement ne l'est pas non plus.
Que le fait de se présenter ou non, maintenant ou plus tard, soit une bonne idée, je ne suis pas compétent pour le dire. Mais tu te poses la question. Et je pense que lorsqu'on se pose la question, on se pose aussi la question du but que l'on cherche à attendre, qu'est-ce que l'on veut changer. Parce qu'il y a un but… ;-)
Après, les moyens d'y arriver, c'est plus facile à trouver...

81. Le mardi 25 mars 2014, 02:10 par Nom ou pseudo

@Lou

Le référendum d'initiative populaire a été promis par sarkozy je crois bien et il n'a juste pas été promulgué ou un truc du genre.
Parce que pour la privatisation de la poste notamment y'avait eu un bon mouvement sinon...

La suisse... mmmhh ouai, mh, mh.

Je sais pas si le mandat impératif a marché ou pas, ce que je sais en revanche que c'est plusieurs États des USA ont le référendum révocatoire ainsi que le Vénézuela et là oui pour le coup ca serait déjà un net progrès sans devoir se taper des poussé démago de l'ED ou autre sur les vilains zétrangers qui violent notre pain et mangent nos femmes etc

Fondapol je connaissais déjà mais j'ai ris au moins : «Un Think Tank libéral, progressiste et européen»

Cherchez l'intrus :D

82. Le mardi 25 mars 2014, 13:42 par Lou

@ Nom ou pseudo

Je sais bien que ni Sarkozy ni personne à l’UMP ou au PS ne mettra en place le référendum d’initiative populaire. Pour des hommes politiques qui ont bafoué les résultats du référendum de 2005 c’est impensable.

La Suisse « mmmhh ouai, mh, mh » ?? Tu peux traduire stp ;-) Moi pas comprendre. Qu’est ce qui te dérange ? La votation sur les minarets ? Celle sur les salaires maximum des patrons ?

Vénézuela : je connais mal la situation au Vénézuela (déjà je lis pas l’espagnol) mais vu de loin, j’apprécie pas du tout la façon dont ts les médias et hommes politiques « bien pensants » tapaient sur Chavez ( à quelques exceptions près, Mélanchon, par exemple, un des rares trucs qui me le rendrait sympathique). Bon, cela étant dit, j’ai quand même pas l’impression que le Vénézuela soit une réussite éclatante : corruption (même s’il y en a davantage en Colombie, en Arabie Séoudite ou même aux USA), népotisme, clientélisme, gaspillages en tout genre etc. Certainement mieux que la Colombie ou le Honduras, mais pas satisfaisant pour autant.

Aux USA, le pouvoir de révocation est très très limité, contrairement à ce que tu sembles penser. Prendre les USA comme exemple de démocratie qui fonctionne bien, mdr. 83 % des américains mécontents de leur congressmen, et j’ai pas entendu parler de révocations massives.
Cf Gallup http://www.gallup.com/poll/1600/con...
En Union Soviétique, les gens allaient voter (hé oui) mais ils avaient le choix entre Monsieur X, membre du PCUS, et Monsieur Y, membre du PCUS.
Aux USA, ils ont le choix entre Monsieur X, financé par Big Oil, Big Pharma, la NRA, la US Chamber of Commerce and Industry et Wall Street, et Monsieur Y, financé par Wall Street, Big Pharma, Big Oil la US Chamber of Commerce and Industry et la NRA. Cherchez l’erreur ;-). Alors comment peut-on révoquer sans se retrouver avec la même oligarchie ?
En France, idem, t’as le chox entre Dupont, qui est en faveur de l’euro, de la concurrence libre et non faussé, de la financiarisation de l économie, de l’immigration de masse, du TSCG et Dupond, qui pratiquera la même politique.

Les seules différences sont 1) ds les discours électoraux : « Mon véritable ennemi, c’est la finance », et pour la première fois ds l’histoire depuis l'instauration de l'impôt sur le revenu on a un Ministre du Budget qui a planqué son blé en Suisse 2) sur les sujets « sociétaux » (mariage des homosexuels). Je dis pas que ces sujets n’ont pas d’importance, mais mille fois moins que le chômage ou l’accès aux soins pour tous.

Fondapol : moi aussi leur présentation me fait rire,mais l’info sur la Finlande est exacte, tu peux vérifier ailleurs.

«Se taper des poussé démago de l'ED ou autre sur les vilains zétrangers qui violent notre pain et mangent nos femmes etc »
Ah, nous y voilà enfin, c’est le cœur du sujet. T’aurais du commencer par ça. C’est pour cette raison que je posais la question à Benjamin sur le référendum d’initiative populaire (ou votation). Moi, je suis pour les votations, y compris sur ce que tu appelles avec bcp de mépris « les poussées démagos ».
C’est ça la démocratie. Démos (le peuple) cratos (le pouvoir). Le pouvoir au peuple, même quand le résultat va pas forcément ds le sens qui te fait plaisir (stp pas de point Godwin, me ressors pas l’histoire de l’élection de 33 en Allemagne). J’ai l’impression que toi t’es pour la démocratie, mais…. quand ça t’arranges pas, t’es contre.
Le pb avec ton point de vue, c’est qu’on aura un jour MLP à l’Elysée et une majorité de députés FN à l’Assemblée. Ouvre ls yeux, c’est réellement une possibilité, et je trouve ça terrifiant. Je préfère de très loin deux ou trois « poussées démagos ».

Sur le sujet, lis cette interview de Fabien Engelmann, ex militant NPA, ex syndicaliste CGT, aujourd’hui au FN, en tête à l’élection municipale à Hayange. Peut-être qu’Engelmann serait pas aujourd’hui au FN si on avait eu des votations sur l’immigration.
« Aussi lorsque Jean-Luc Mélenchon dit vouloir régulariser tous les sans-papiers, je ne suis pas d’accord : nous n’avons ni l’obligation morale ni la possibilité d’accueillir toute la misère du monde, comme le disaient le socialiste Michel Rocard ou le communiste Georges Marchais, lequel, dans les années 80, réclamait l’arrêt de l’immigration. Prenons donc exemple sur la Suisse et ses votations citoyennes et demandons aux Français, lors d’un référendum, leur avis sur l’immigration. Nos chères élites seraient bien surprises du résultat. Quant aux zones de non-droit de nos quartiers et aux agressions aux personnes, elles constituent désormais un autre problème majeur et pourrissent la vie de bon nombre de nos concitoyens, surtout, mais pas seulement, dans les milieux modestes. Je ne pense pas que les solutions angéliques de Jean-Luc Mélenchon soient capables de régler le problème que pose cette violence, qui est d’abord une violence gratuite. »
http://ripostelaique.com/Fabien-Eng...
(Je sais bien que Riposte Laïque n’est pas en odeur de sainteté, mais je les cite car, comme Nouvelle Donne, ils sont pour le référendum d’initiative populaire).

Cordialement,
Lou

83. Le mardi 25 mars 2014, 16:58 par Nom ou pseudo

Mélenchon avec un E.

Le Vénézuela c'est pas le paradis mais personne ne le vend comme ca...
Il faut voir d'ou ils partent et ce a quoi ils doivent faire face comme opposition(locale et international, USA notamment) extrême, puissante et violente.(historiquement on pourrait rajouter aussi prête a tout, corruptions justement, embargos, assassinats, coups d'État...)

Après ce pays fait parti des rares qui sortent un peu du système mondial et qui fonctionne pas mal compte tenu de la situation.
Ca aide au partage d’expérience, d'idées etc

Bah la suisse... comment dire, depuis quand c'est un exemple? Sur n'importe quoi? Franchement?
Ils ont donc fait un ref sur les vilainszétrangers, j'imagine donc que la colonie d'exilés fiscaux et l'argent de la mafias mondiale qu'ils ont se verra banni prochainement, non?

La solution référendaire peut etre une solution dans certains cas comme je l'ai dit, sorti de ca elle atteint très vite ses limites.
Démagogie comme je l'ai dit mais même tout simplement, on va passer notre temps a faire des référendums pour tout et n'importe quoi?
C'est ca que tu propose hein...
Démocratie directe a mort non stop, sinon t'es pas démocrate et tu fais le jeu du FN.

Tu oublis joliment et la participation (rien ne dit qu'il n'y aura pas une grosse abstention comme ailleurs et tous les travers qu'on a actuellement avec des elections "classiques") et surtout la question du système médiatique et de la fabrique du consentement.
Mais bon a la limite c'est même pas ca qui me gène le plus parce que 2005 et même 2012 après merah, on se dit que les gens finissent par ne plus etre dupe, quand même, a force.
Non comme j'ai dit, le référendum dans un nouveau systeme et pour certains cas particulier a trancher que l'on ne peut pas trancher autrement de manière démocratique, oui, hors de ca, ca n'apporte rien et surtout ce n'est pas la solution magique comme tu l'entends.

Voila, pour moi c'est juste un outils ponctuel en complément d'un syteme démocratique et ca n'a de part sa nature pas d'autre vocation.

Non la démocratie c'est pas n'importe qui décide n'importe quoi, c'est juste une facon de prendre des décisions collectivement avec un équilibre des pouvoirs sans en passer par la violence physique.

Et puisque tu en parles, si je vais te sortir 1933 ou non Hitler et les NAZIS ne sont pas arriver au pouvoir par un vote populaire(les NAZIS en soit n’étaient pas majoritaires et hitler s'est vu nommé chancelier, pleins pouvoirs etc), c'est bien plus complexe que ca, notamment en analysant les forces en jeu et les actes de certains avant cette date.
J'en reste là hein...

Pour pas avoir du fascisme ya pas 36 solutions, faut faire de l'éducation populaire (politique en fait).
Voir du coté de Franck Lepage etc pour comprendre.

Le pb avec ton point de vue, c’est qu’on aura un jour MLP à l’Elysée et une majorité de députés FN à l’Assemblée. Ouvre ls yeux, c’est réellement une possibilité, et je trouve ça terrifiant. Je préfère de très loin deux ou trois « poussées démagos ».

Accusation purement gratuite ne reposant sur rien.

La dernière fois en France il a fallut une invasion armée et la trahison "des élites" du pays pour qu'on nous impose le fascisme.
Les Le Pen et le FN n'arriveront jamais réellement démocratiquement au pouvoir, le mieux qu'ils puissent faire c'est s'incruster avec une coalition de la droite ou de profiter d'une période de tension/violence... comme on en a connu par le passé donc, en France comme ailleurs.

Qu'ils arrivent donc au pouvoir et on les sortira comme il se devra.
Si cela doit se produire, ca se produira et rien ne l’empêchera, oui bien, ca ne se produira pas et dans ce cas ca ne sert a rien de battre des ailes et de crier au loup comme tu le fais en voulant imposer une solution miracle qui n'en ai pas une, loin de là.

Quand a la propagande fasciste tu aurais pu t'abstenir de nous salir les yeux en la recopiant ici.(et en plus t'as choisis les plus cinglés)

Rapidement, un clampin d'ED infiltré a gauche ou tout simplement un débile comme on en trouve partout.
= Rienapété
Des gens qui passe d'un camp a l'autre ca n'a rien de nouveau, de même que l'infiltration, mais c'est sur que vu le niveau de l'histoire dans l'éducation... bref.

«Peut-être qu’Engelmann serait pas aujourd’hui au FN si on avait eu des votations sur l’immigration.»

Peut etre qu'il ferait toujours beau temps aussi.

Mensonge classique de l'ED a propos de Georges Marchais... (qui n'est plus a une manipulation pret et une tentative de récupération: http://www.alexis-corbiere.com/inde... )

http://www.alexis-corbiere.com/inde...!-Non,-Georges-Marchais-n%E2%80%99aurait-jamais-vot%C3%A9-Front-national-!

La video existe aussi mais étant donné que les faf ont tellement spammer leurs versions pipeau, pas moyen de la retrouver...

Et la fameuse phrase de rocard toujours tronqué qui en entier se termine par : mais on doit en prendre notre part.
Ca change nettement le sens même si ca reste débile comme phrase...

En attendant la France EST un pays d'immigration c'est ce qui fait entre autre son identité sa force etc
Etre contre c'est n'avoir rien compris a rien ou etre totalement démagogique puisque sachant que de toute facon rien n’empêchera jamais l'immigration* et que maintenir celle ci dans une situation de faiblesse n'aura que pour but de fournir de la main d'œuvre taillable et corvéable a merci par ses amis bourgeois et tirer tout le monde vers le bas.

  • y'en a qui pensent vraiment que des gens fuyant un pays en guerre ou/et là ou il crèvent la dalle et risquent leur peau sur des embarcations en méditerranée vont etre retenu par quoi que ce soit?

Quand a l'immigration choisie (pas évoqué mais au cas ou) c'est encore mieux ca, non seulement on fout la merde chez eux, on maintient dans la pauvreté via le FMI ou des dictatures etc et en plus on leur chourave leur jeunes éduqués. Pourris jusqu'au bout, ca en devient de l'art.

84. Le dimanche 30 mars 2014, 11:18 par Tinou

Bonjour,
Première réaction à chaud: vouloir à tout pris être tête de liste,c'est exactement faire comme n'importe quel politique. C'est jouer très individuel et penser qu'on peut changer les choses tout seul. Or je pense que non. Apporter sa pierre, oui, et vous le faites très bien. Et en cela je rejoins très largement l'analyse de Julien et sa proposition de former les élus me semble vraiment pertinente.

Une question me vient: qu'en pense les adhérents de FDN? Benjamin représentant FDN, il me semble qu'il ne peut pas décider seul.

Les comparaisons de Benjamin sur les montées des fascismes en 1933 et la gauche au pouvoir en 1936 oublie une chose importante: les usines en grève. Il n'y avait pas seulement un gouvernement au pouvoir mais aussi un mouvement populaire réel qui a pesé très largement sur le fait qu'il n'y a pas eu un gouvernement fasciste en France.

Je comprends très bien l'envie de vouloir faire avancer les choses plus vite avec un mandat électoral, mais je suis convaincue que c'est une erreur au vu du contexte actuel.

85. Le dimanche 30 mars 2014, 21:44 par Piyou

Bonsoir,

En 2012 Benjamin tu avais fait une «Liste de courses aux députés» objet d'une conférence, qui était très intéressante, je m'étais dit, c'est super un lien entre nos difficultés au quotidien, les idées et comment changer les choses, une vraie cohérence, une vision large, un grand plaisir. Dans un monde où le parlement permettrait un réel débat, sans lobby, sans corruption, tu ferais un très bon député, dont on a besoin.

Sauf que ce monde n'est malheureusement pas celui d'aujourd'hui.
Je n'ai pas trop suivi la création de Nouvelle Donne,mais quand j'entends ce nom, je ne pense absolument pas «numérique», pourquoi te prendraient-ils comme tête de liste si le numérique n'est pas leur sujet de prédilection ? si ce n'est un jeu politicien ?

L'exemple de José Bové a déjà été cité, il me semblait plus efficace avant d'être élu. Le Parti Pirate a eu deux élus au parlement européen, quel est leur bilan ?

Les lois sont souvent en retard, et sont à l'image de la société et des rapports de force en son sein, l'obtention des congés payés est largement dûe aux ouvriers en grève en 36, le mariage homosexuel a fait son chemin parmi la population bien avant la loi.

Pour revenir à la «Liste de course aux députés», paradoxalement il n'est pas sûr que le meilleur moyen de la faire avancer soit d'être élu. Faire de la formation auprès des députés oui certainement, le numérique étant probablement un sujet de plus sur lequel ils sont très loin de la réalité.

86. Le lundi 31 mars 2014, 08:39 par Piyou

Je complète mon commentaire précédent. À propos de «faire de la politique autrement»: beaucoup de gens ont déjà essayé, un exemple parmi d'autres : après le référendum de 2005 à propos de l'Europe justement, ça a débouché sur la création de la Fase, qui en a entendu parler ? passé la période de création du mouvement, ces partis se retrouvent comme les autres à préparer des élections les unes après les autres.

Pour ce qui est de faire de la politique autrement, j'ai deux exemples en tête : la Zad à Notre-Dames-des-Landes, avec l'apprentissage de lutter ensemble, pas toujours simple, pour des gens qui ont certes un objectif commun (à savoir pas d'aéroport, pour les geeks qui débarquent de leur clavier :-), mais des motivations très différentes les uns des autres (agriculteurs traditionnels, bio, jeunes zadistes, élus, ...).

Et surtout le 2ème exemple: c'est vous tous les jeunes libristes, hackers, qui n'attendez pas des élections pour changer le monde, mais vous le faites, tous les jours, petit à petit, et ça fait un bien fou, ça redonne de la pêche à des militants qui l'avaient un peu perdu.

J'ai bien peur que l'énergie dépensée pour la campagne électorale et après si jamais tu étais élu ne soit pas la mieux employée. En cas de mouvement populaire et d'élection d'une assemblée correspondante, là oui deux fois oui, mais aujourd'hui ce n'est malheureusement pas le cas.

Il y a peut-être d'autres façons de faire tout en travaillant sur des textes de loi, comme tu l'as déjà fait. Ne serait-il pas possible d'en choisir un, de le soumettre à la communauté du libre, d'agir avec son soutien pour qu'il soit au moins discuté à l'assemblée, de le mettre sur la place publique ? Comme tu le dis un texte important est court, il peut donc être facilement rendu public et discuté, et redonner ainsi du sens à la politique.

La Fdn, la Qdn, Framasoft, l'April, ... ont suffisamment d'audience pour tenter quelque chose de ce genre, non ? Plutôt qu'un député isolé au milieu de centaines d'autres, sur une liste dont ce n'est pas la thématique principale.

87. Le mercredi 09 avril 2014, 17:18 par Chaillot

Après cette avavlanche de commentaires, je ne sais si tu (BB) auras le temps le courage et l'envie de lire ma modeste contribution ; je vais donc essayer de faire court, et clair.
Le travail de LQDN et du PP, et FDN est indéniable et évident, au moins dans le cercle des habituels intéressés à ces questions , et en ramassant au passage quelques curieux égarés; tout comme pour les logiciels libres ; et je ne tiens pas pour rien les efforts faits par tous pour répandre la "bonne parole". Mais ce n'est pas le lieu d'en discuter des raisons.
C'est le grand public qui pourrait déterminer au moment des élections un changement de politique de la part des élus qui, en fait dépendent de lui. Et ce grand public, hélas, nous n'avons pas su lui faire partager nos inquiétudes et nos espoirs, et compter sur la bonne volonté des élus, sur un sursaut de conscience, j'ai quelques doutes. Tu iras, peut-être, mais Petit Poucet perdu dans la foule des grands requins, j'ai peur que tu aies des difficultés à bien faire entendre ta voix.

88. Le dimanche 20 avril 2014, 10:19 par LemDuNord

Alors ? T'y vas ? T'y vas pas ?

Je ne te vois pas listé sur le site de nouvelle donne...

En tout cas, je fais parti de tes fans et donc ne peux que t'encourager à y aller.

Bon courage et bonne campagne.

89. Le mardi 22 avril 2014, 14:41 par Madgui

Mon grain de sel :
Tu es plus utile dans ce que tu fait déjà, Benjamin, qu'à t'essouffler dans le panier de crabe qu'est l'Europe.
Je pense aussi que le sentiment d'urgence qu'on entend ici est là est assez relatif, tout bien considéré : Soit ça va péter bientôt, et dans ce cas le mieux à faire est de stoker des vivres et des munitions,
soit on continue le lobbying au niveau national, tout en enseignant aux jeunes générations la curiosité.

90. Le vendredi 25 avril 2014, 10:59 par Laurent GUERBY

D'apres le site pas de Benjamin dans les candidats :

http://www.nouvelledonne.fr/nos-can...

91. Le samedi 26 avril 2014, 23:13 par jibou

bonjour Mr Bayart,

que pensez vous de l'idée d'adhérer à l'UPR ?
http://www.upr.fr/

Cordialement,

La discussion continue ailleurs

1. Le jeudi 13 mars 2014, 23:57 par flink

flink's status on Thursday, 13-Mar-14 22:55:05 UTC

RT @bayartb Bon, alors, il faut que je sois candidat ou pas ? http://t.co/I91joOXXJP...