Concurrence par les infrastructures

C'est un terme qui est régulièrement utilisé dans le vocabulaire tournant autour de la régulation des télécoms, qui vient de la façon dont on a décidé de traiter l'ouverture de marché de l'ADSL.

Comme pour à peu près tout le monde (et pour nous aussi) le concept n'est pas toujours clair, il m'a semblé intéressant de rédiger ce billet en forme de pense-bête.

Sur un réseau fixe, il y a fondamentalement 3 façons d'ouvrir à la concurrence:

  • la location d'un service de collecte
  • la location de l'infrastructure
  • le double déploiement du réseau

Pour le besoin de l'exercice, on supposera qu'il y a une séparation exacte des entreprises, c'est-à-dire que chacune couvre un périmètre très précis. Dans la pratique ce n'est bien entendu pas le cas, comme on le verra dans les exemples.

La location d'un service de collecte

Le principe est simple: l'opérateur du réseau pose le réseau physique (les fils de cuivre, les fibres optiques, qu'importe), et pose tous les équipements sur le chemin qui permettent de le faire fonctionner (les routeurs, les DSLAMs, etc). L'opérateur opère alors un réseau fermé, qui relie tous ses points, mais ne fournit rien sur ce réseau.

Là dessus, le fournisseur d'accès à Internet loue un tunnel, une liaison point-à-point virtuelle, entre un abonné du réseau physique et son propre réseau Internet.

C'est par exemple ce que fait FDN pour fournir de l'accès ADSL: Nerim fournit (comment, c'est son affaire, mais on y reviendra) à FDN une connexion point-à-point entre le modem de l'abonné et le coeur du réseau FDN. FDN fabrique donc son propre petit bout d'Internet (voir à ce sujet la première partie du cycle de conférence à Science Po), et loue à Nerim un lien qui raccorde directement l'abonné à ce petit bout d'Internet, et de là, du coup, à tout Internet, bien entendu.

C'est un modèle qui permet un investissement minimal aux nouveaux entrants, puisque pour devenir FAI dans ce modèle là, il n'y a pas besoin de monter une infrastructure nationale, du moins pas au début, mais simplement de savoir fabriquer son petit bout d'internet.

Mais c'est un modèle qui pose des tas de problèmes.

D'abord, il place 90% de la valeur du réseau dans les mains de l'opérateur qui tient l'infrastructure physique. S'il opère lui aussi son petit bout d'internet (comme le fait Nerim, dans l'exemple précédent) alors il peut raccorder directement l'abonné à Internet, sans avoir besoin de mettre un FAI dans le milieu. Et il peut le faire pour un surcoût presque nul, donc en évincant toute possibilité de concurrence. Ce mode d'ouverture à la concurrence ne peut donc marcher qu'à la condition stricte que l'opérateur de l'infrastructure n'ait pas le droit de vendre aux utilisateurs finaux.

Quand ce modèle a été utilisé en France, aux débuts de l'ADSL, vers 2000, c'était sur un modèle qui avait peu de chances de marcher, France Télécom était en concurrence frontale avec ses clients FAI, et usait de sa position dominante et de son monopole pour vendre les raccordements très chers aux FAIs.

Ensuite, c'est un modèle qui empêche l'innovation. En effet, l'opérateur du réseau fait le choix d'une technologie, puis s'endort paisiblement sur ses lauriers, en attendant que les investissements réalisés rapportent de l'argent. Et, sauf tremblement de terre, ne ré-investit jamais, et s'enrichit sans innover. En effet, personne ne viendra le concurrencer en créant des nouveautés, puisqu'il est seul sur son marché (que ce soit un marché national, ou un marché municipal, ça ne change rien, hein).

C'est ce qu'on appelle dans les textes la concurrence par les services.

La location de l'infrastructure

Ici, on change subtilement de registre. Un opérateur pose le réseau physique, c'est-à-dire le câble qui sort de chez l'abonné, ainsi que le point central où tous ces câbles convergent, et le loue aux autres opérateurs. C'est par exemple le cas du dégroupage partiel ou total de l'ADSL.

On a donc un opérateur de boucle locale, qui détient le bout de câble final, et qui a fait le plus gros des investissements[1], et des opérateurs qui ont un réseau national, qui couvre toutes les villes. Ce réseau, en gros, relie tous les centraux de l'opérateur d'infrastructure, et est soit un bout d'Internet, soit raccordé à un bout d'Internet.

Dans ce modèle-là, il est très compliqué de devenir FAI, il faut être capable d'équiper tous les centraux (téléphoniques, dans le cas de l'ADSL) avec des machines, et de monter un réseau qui raccorde tous ces points, pour former un réseau plus global, national en général.

C'est donc un modèle qui garantit la présence de quelques gros opérateurs, appuyés sur des structures financières de grande ampleur, pour couvrir les investissements. La couverture des investissements est suffisament complexe pour avoir, dans le cas de l'ADSL, demandé que bon nombre des investissements soient fait par la puissance publique!

Oui, on le sait peu dans le grand public, mais si le dégroupage a progressé en dehors des très grandes villes, c'est parce que la puissance publique (régions, départements, communautés de communes, etc) a investi pour construire un réseau qui relie tous les centraux téléphoniques. Les opérateurs louent donc le dernier mètre (en cuivre) chez France Télécom, et louent le réseau qui interconnecte les centraux téléphoniques à la puissance publique, réduisant très sérieusement leurs investissements.

Ce modèle a également comme particularité de permettre l'innovation. D'abord l'innovation commerciale. Chaque opérateur pourra monter le réseau qu'il veut, donc il arrivera à une structure de coûts qui est adaptée à ce qu'il veut faire, et il pourra donc arriver au mode de tarification qui l'arrange. Alors que dans le modèle précédent, tous les coûts sont imposés par l'opérateur qui détient l'infrastructure. Les opérateurs alternatifs sont donc contraints de s'en tenir au modèle imposé[2].

C'est ce qu'on appelle dans les textes la concurrence par les infrastructures, parce que chaque opérateur a monté son réseau national en ayant un accès direct au fil qui le raccorde à l'abonné.

Bien entendu, on retrouve la concentration verticale: l'opérateur qui pose le réseau, par définition, peut offrir un service à l'abonné en premier, et peut pratiquer des tarifs de location tels que ses concurrents n'aient aucune chance. Cette approche impose donc une régulation.

Et bien entendu, l'opérateur qui détient l'infrastructure ne peut pas perdre. Tous ses concurrents peuvent s'entre-égorger, quel que soit le vainqueur, lui, il louera la ligne, et donc il touchera sa part du gâteau. C'est précisément pour ça que France Télécom n'a jamais véritablement pris part à la guerre entre les FAIs. Quel que soit le vainqueur, il paiera toujours la location du fil de téléphone.

Le double déploiement

C'est un modèle facile à expliquer: chaque opérateur se débrouille, seul. Il veut fournir un accès à un abonné? Il fait tout, il construit le réseau physique, il construit ses propres centraux, il construit son réseau national, il raccorde tout ça à Internet, etc.

Bilan, pour qu'un abonné ait le choix entre 4 opérateurs, il faut poser 4 réseaux complets sur l'ensemble du territoire. Il n'y a pas besoin d'avoir fait de hautes études pour comprendre que c'est idiot, et parfaitement innefficace. Quelle que soit l'approche qu'on a, il faut bien au final que le réseau physique, le morceau le plus cher, ait été payé 4 fois. Et, forcément, à un moment ou à un autre, ça finit par être payé par le client (les opérateurs ne fabriquant pas encore leur argent). Donc, mécaniquement, l'abonnement tend à être 4 fois trop cher[3].

En terme d'aménagement du territoire, on peut difficilement faire plus idiot. Dans certains cas, le marché est tellement rentable qu'on peut se permettre de gaspiller de l'argent. Par exemple à Paris pour la fibre. Ça ne coûte pas cher de poser de la fibre dans Paris, il suffit de la passer dans les égouts, qui sont quasiment conçus sur mesure pour ça. Tellement peu cher qu'on peut se permettre de poser quatre réseaux au lieu d'un, ça reste rentable. Mais en dehors des très grandes villes, c'est impossible.

Ce modèle là aussi, rentre dans la catégorie concurrence par les infrastructures.

Conclusion

Ce qui a permis à l'ADSL de se développer en France, c'est bien le fait de choisir la concurrence par les infrastructures, puisque ça a permis à des opérateurs de sortir des offres qui ne soient pas calquées sur celle de FT, et donc de faire bouger les lignes. Cependant, si on se retrouve avec seulement une poignée d'opérateurs, adossés à des grands groupes financiers[4], c'est bien parce que ce modèle a été retenu.

Le fait de s'appuyer uniquement sur la concurrence par les infrastructures est donc quelque chose de dangereux. Le premier danger est que l'opérateur d'infrastructure pratique un tarif d'éviction, le second danger est qu'on bride la capacité du marché à faire vivre des entreprises de taille moindre (sans parler des associations), qui sont pourtant nécessaires. C'est par exemple l'absence de petits opérateurs qui explique que le service clients est toujours déplorable: on ne peut pas bien traiter dix millions de clients.

Une alternative qui serait plus raisonnable:

  • une insfrastructure financée par l'investissement public, pour assurer l'aménagement du territoire, et garantir la bienveillance de l'opérateur d'infrastructure;
  • une régulation du marché de la collecte, par exemple en mettant un service de ce type à la disposition des opérateurs qui le souhaient sur l'infrastructure publique (l'opérateur pouvant alors soit louer le fil nu, soit le louer en fonctionnement dans le cadre d'une collecte), ou tout simplement en exerçant un contrôle sur les opérateurs qui prennent de l'ampleur sur ce marché.

Cette articulation mettrait les opérateurs à égalité, et apporte les meilleures garanties pour l'intérêt général (en particulier l'aménagement du territoire)[5].

Bien entendu, on n'en prend pas le chemin.

Notes

[1] Histoire d'avoir un chiffre en tête, le bout de câble qui va jusque chez l'abonné vaut, en gros, 100 fois plus cher à poser que tout le reste du réseau.

[2] L'exemple le plus frappant est celui des MVNO dans le cas du téléphone mobile.

[3] Dans la pratique, un tout petit peu moins, parce que, comme on pose 4 fois plus de réseau, on fait des économies d'échelle, donc, certains coûts baissent un peu, et donc on se retrouve avec un prix seulement 3 ou 3,5 fois plus élevé.

[4] Le cas de Free est isolé, et perdure pour le moment. Mais, d'une part son comportement est de plus en plus similaire à celui d'un grand groupe, d'autre part, cette situation ne durera pas. Quand Free aura besoin d'investir pour survivre, les financiers entreront dans la danse.

[5] C'est précisément pour cette raison qu'on enrage tous, chez FDN, de ne pas pouvoir opérer sur les réseaux publics qui sont précisément fait pour fonctionner comme ça. En général parce que l'entreprise à laquelle a été sous-traitée le réseau ne veut pas faire son travail, et donc néglige de répondre à nos demandes. Mais aussi, parfois, parce que les conditions économiques mises en place par les offres de collecte sur ces réseaux alternatifs sont déraisonnables, soit parce qu'il manque un élément technique, soit simplement parce que la ligne sur un tel réseau se retrouve plus chère, sans raison apparante, que sur une collecte nationale.

Commentaires

1. Le mercredi 16 juin 2010, 00:47 par DoubleSpy

Ces considérations aussi intéressantes que réalistes nous aident à nous rendre compte de l'état du marché actuel, et je ne puis que t'en remercier.

Ce qui me chiffonne, c'est qu'on parle beaucoup de disponibilité, et de couverture (encore que...), mais jamais de qualité.

En gros, tu es au fin fond du cul du monde, on t'amène royalement un bout de nouille, tu vas pas en plus râler si ça tombe en panne de temps en temps (régulièrement...) et que ça rame, on n'est pas des magiciens...

En réponse: mauvais fournisseur, changer fournisseur. Ce que tu décris, ça revient bien à avoir de la concurrence là où il en manque...

Au jour d'aujourd'hui, dans n'importe quel modèle économique qui tient un peu la route, on a la quasi-obligation de mettre en place des KPI permettant de définir les SLA auxquels on devra se tenir contractuellement. Or il semble que pour nos opérateurs chéris, ces notions restent pour le moins obscures...

En réponse: moui... y'a aussi une part de caprice de la part des clients, il me semble. J'ai choisi d'habiter Paris, du coup, il m'est impossible de me garer devant ma porte, ou de mettre une piscine dans le jardin l'été. C'est comme ça. Si je veux une piscine l'été, et garer une voiture, je vais habiter à la campagne.

Que la qualité de service ne soit pas au rendez-vous, en fait, ce n'est pas vrai. Ce qui est mauvais, c'est la relation client, à savoir le fait qu'il faut des heures juste pour faire savoir qu'il y a une panne, et un temps infini pour que ce soit pris en compte. Et ça, c'est juste pas possible à ce prix là avec des millions de clients. Reste que, dans ce monde là, tu n'as que les supermarchés, et pour une raison simple: le commerce de détail meurt. Précisément pour les raisons que j'évoque dans ce billet, d'ailleurs.

Pour rebondir sur ce que tu as dit, oui, la concurrence c'est bien, mais quand elle devient purement spéculative chez chacun des opérateurs, sans la moindre notion de service rendu, au final, le baisé, c'est l'abonné...

Navré de ces crûdités (cherche pas, ça n'existe pas mais j'aime bien...) de langage, mais je suis comme ça.

Cheers

2. Le mercredi 16 juin 2010, 01:15 par DoubleSpy

Merci pour tes commentaires. Je décèle cependant comme une contradiction. Tu dis "que la qualité de service ne soit pas au rendez-vous, en fait ce n'est pas vrai". Mais juste après, tu incrimines fort justement la qualité du service client. Cela ne donne-t-il pas au final le même résultat ? Moi aussi je suis sur Paris, et je te confirme que j'ai pas de piscine dans le salon, à mon grand désespoir :o)

En réponse: dans ce sens là, on est d'accord. Mais si tu parles de faible qualité du service fourni, à savoir l'accès à Internet, en France, dans le fixe, en général, ce n'est pas le cas (avec l'exception notable du câble dans les zones saturées, mais là aussi, c'est tout de même assez rare). On est par contre d'accord que, sur une photo d'ensemble, la partie service clients est mauvaise. Mais ça, ce n'est pas une particularité du monde des télécoms, et c'est donc un peu à côté du sujet du blog, et du billet.

Il est également vrai que mon Internet fonctionne plutôt bien la plupart du temps. Mais quand ça ne marche pas, alors là on tombe effectivement dans la guerre de tranchées...

Faut-il alors assumer que le client se contente de ce type de service, de la même manière qu'il va faire ses courses en grande surface, conscient du fait que ça sera pas terrible, mais qu'il va quand même bouffer ? Et dans ce cas, comment bâtir un argumentaire viable à long terme ? Ah bon sang, j'avais oublié, le long terme vit au rythme des managers qui tentent de le fabriquer, mais qui eux vivent au court terme de leur mandat :)

Et me voilà parti à rebondir encore une fois, la disparition du "commerce de détail" (sic) ne doit à mon sens pas être une fatalité, et nous avons le devoir d'assurer sa survie, afin d'offrir une alternative. Si l'alternative cesse d'exister, alors on entre dans une logique qui me plaît plus que moyennement...

Je suis d'accord avec toi, y'a du boulot, mais je m'y attèle au quotidien, et j'ai l'intime conviction que la cause n'est pas perdue.

3. Le mercredi 16 juin 2010, 09:50 par Julien

Je suis d'accords à 100%, je vais donc me contenter d'une petite question :
Pourquoi ne pas obliger tous les opérateurs à fournir de la collecte ?

En réponse: parce que c'est idiot, ou dit autrement, parce que c'est contraire au droit et au bon sens, en tous cas dans cette formulation-là. Il faut affiner un peu :)

En effet, forcer FT à le faire c'est bien, et surtout très utile (que les conditions soient bonnes est une autre histoire).
Mais ne pas forcer Free (sur ses zones dégroupées) à le proposer me semble illogique.
La façon que Rani utilise pour monter un réseau full-IP, performant, et à "moindre cout" est très bien pour les abonnés (including me), mais ce n'est pas une raison pour refuser de faire de la collecte sous prétexte que le réseau "n'est pas fait pour".

En réponse: basiquement, forcer un opérateur à faire de la collecte, c'est idiot, ce n'est pas le rôle du régulateur, et ça mènera à un grand n'importe quoi (y fait une collecte, elle est juste en panne 100% du temps, par exemple). Par contre, quand une poignée d'opérateurs tiennent ce marché, comme c'est le cas en France en ce moment, il devrait y avoir régulation du marché. Non pas en obligeant ceux qui n'offrent pas ce service à le monter, mais en impostant des conditions de marché claires (transparence sur les offres, tarifs pilotés par les coûts, interdiction des ciseaux tarifaires, obligation de servir les clients qui le demandent, etc).

Je pense qu'il serait normal d'imposer à un opérateur ayant accès à la boucle locale de proposer de la collecte.
Le manque d'opérateur de collecte amène à se fournir chez Nerim, qui lui même se fournit chez FT ou Neuf...

En réponse: non, l'anomalie c'est que FT ait choisi un mode de tarification qui évince les petits (pourtant régulé par l'ARCEP, hein) en fixant des coûts fixes élevés, et que Neuf choisisse ses clients en fonction de critères obscures, alors qu'ils sont à peu près les deux seuls opérateurs sur le marché.

4. Le samedi 19 juin 2010, 04:27 par hamster

"une insfrastructure financée par l'investissement public, pour assurer l'aménagement du territoire, et garantir la bienveillance de l'opérateur d'infrastructure"

HAHAHA
excuse moi mais ca fait longtemps que j'ai arrete de croire a ce compte de fee : en quoi le fait que ca soit fait par la force publique est une garantie de bienveillance ?

regarde des exemples comme la SNCF qui a ferme je sait pas combien de km de voies ces dernieres decennies ou d'EDF qui fait depuis longtemps de la pub pour le chauffage electrique et se comporte en requin de la finance au plan international

je suis plus partisan d'un truc du genre "ne pas confier a d'autres le soin de gerer nos vies a notre place, que les autres soient des interets prives ou des fonctionnaires dans leur tour d'ivoire"

ne pas confier a d'autres, ca veur dire faire soi meme
un truc du genre des associations ou cooperatives (le recent statut de SCIC est pas mal) qui collectent de l'epargne pour financer la construction de reseaux fibre ca me plairait assez

5. Le samedi 10 juillet 2010, 13:44 par Jérôme

Hamster > C'est bien vers ce modèle qu'on doit se tourner, en tant que nabopérateur : une initiative locale, auto-fianncée, qui permet la fourniture de service sur une infra adaptée au territoire, construite à moindre frais, par et pour ses usagers.

Mais c'est long et laborieux à mettre en place parce que la compétence nécessaire à la construction de réseau est rare. Un des nombreux savoir-faire perdus, comme dans l'artisanat en général.

A coté de ça, il reste à convaincre les acteurs et décideurs locaux (élus notamment) de nous accompagner sur ces projets...